Plusieurs hôtels de l’île sont laissés à l’abandon. À Boucan Canot, l’ancien Maharani est devenue le lieu de prédilection des graffeurs et squatteurs. Pour sécuriser l’endroit, la décision a été prise de le clôturer. À Cilaos et à Saint-Philippe, des édifices similaires sont toujours debout.
Depuis vendredi, des barrières clôturent le site abandonné du Maharani. Ce chantier ouvert il y a 15 ans, fait aujourd’hui une tâche dans le paysage.
Depuis l’abandon du projet, et l’incapacité de la Société SOGECAP de terminer le chantier pour cause de faillite, l’hôtel est devenu un lieu de squat.
Avec l’accord de la mairie, la Préfecture a pris la décision de clôturer l’endroit. Une décision temporaire avant de décider de la suite des événements.
"Dans un premier temps il faut sécuriser le site, il sera ensuite démoli. Une fois qu’il sera démoli, il y aura une mise en concurrence, sur ce qu’il reste de partie privée de l’hôtel le maharani", explique Sylvie Cendre, sous préfète de l’Ouest.
Loin du littoral échaudé de Boucan Cannot, l’ancien hôtel des termes projette son ombre sur le village de Cilaos, au grand déplaisir des touristes et locaux.
Là aussi, les différentes collectivités vont agir pour remplacer le bâtiment abandonné.
"Le projet avance bien, il y a des modifications du PLU afin que la hauteur existante soit conforme. Si tout se passe bien les travaux vont démarrer en 2025", indique Jacques Techer, maire de Cilaos.
Plus bas, dans le sud sauvage, le Superbe perd peu à peu son éclat. Ce projet, situé sur le littoral de Saint-Philippe, prévoyait plusieurs bungalows au coeur de la nature. La mairie assure qu’un nouveau repreneur a été trouvé.
" Nous sommes en phase finale de reprise de ce projet. Si tout se passe bien, nous devrions dans quelques mois être sur une séquence de signature avec le repreneur, un nouveau permis de construire sera ensuite déposé", explique Olivier Rivière, Maire de Saint-Philippe.
Ce type de dossier est bien souvent géré par l’état et les collectivités, obligés de reprendre les chantiers après la faillite des entreprises.
Reste à savoir dans combien d’années les hôtels abandonnés vont retrouver de leurs splendeurs.