Sur les plages de l’Ouest, des travaux de réhabilitation ont été entrepris il y a 4 ans, afin de créer un environnement favorable à la ponte des tortues.
Comme trois autres plages de l’île, celle de Saint-Leu a été réhabilitée depuis 3 ans, une mesure qui fait partie des mesures compensatoires liés à l’impact du chantier de la nouvelle route du littoral sur l’environnement. Ce sont 300 000 euros de travaux qui ont été financés par la Région pour permettre aux tortues de revenir pondre sur notre île.
"Depuis 4 ans, depuis 2017 on a réhabilité 4 plages de la côte Ouest, du Cap Champagne en passant par Trois-Bassins, Saint-Leu et l’Etang-Salé, qui consistent à intégrer une palette végétale adaptée au milieu et favorable au retour de la ponte des tortues marines", explique Léo Perrin, chargé du projet au Centre d’études et de découverte des tortues marines.
Si cette évolution du paysage balnéaire n’attire pas encore les tortues, il ne laisse pas les plagistes indifférents.
"On ne peut pas avoir de résultats dans l’immédiat, en terme de retour de tortues. L’évolution majeur c’est surtout l’évolution du paysage. On a déjà des plantes sur site qui ont évoluées, qui ont grandi et qui permettent d’avoir un embellissement de ces plages. C’est le premier apport, on espère avoir un retour de ponte sur ces sites.
On le voit déjà au quotidien, on a une fréquentation en hausse de la population. C’est un premier facteur de réussite. On a une sensibilisation importante du scolaire, c’est une part importante du projet, d’impliquer la population réunionnaise", assure le chargé du projet.
"On espère que ces plantes d’ici quelques années auront largement poussées, et permettre aussi à ce que les habitants reprennent l’espace et pourquoi pas des pontes surprises. On ne maîtrise pas ce facteur là. C’est la nature, on attend, on espère. On suit de près les quelques pontes que l’on a encore sur l’île".
Seulement deux tortues pondent encore sur l’île, un délaissement des plages réunionnaises en partie lié à l’Homme.
"Ça s’explique par deux facteurs plus ou moins anciens. Il y a une urbanisation massive de la côte. On a remplacé les plages favorables à la ponte par des maisons, des constructions, on a également prélevé le sable. On a eu une chasse intensive des tortues dans un but de commercialisation. C’était un met très apprécié des Réunionnais pendant pas mal d’années auparavant. Tous ces facteurs successifs négatifs ont engendré une perte des espaces favorables à la ponte. On a plus que des petits îlots favorables aujourd’hui pour un retour des tortues, ce qui est insatisfaisant", regrette Léo Perrin, chargé du projet au Centre d’études et de découverte des tortues marines.