Cette semaine, le collectif Nout Moné a présenté à Saint-Pierre le "ti katsou". Il s’agit du nom d’un nouveau moyen de paiement qu’ils souhaitent mettre en place sur l’île. Cette nouvelle monnaie devrait être effective d’ici le mois de juillet et pourra être utilisée chez les commerçants partenaires.
Après trois années d’élaboration, le collectif Nout Moné a réussi à mettre en place une monnaie réunionnaise baptisée le ti katsou. Sa valeur est équivalente à l’euro.
Cette monnaie complémentaire est composée de 4 billets : un billet de 5, 10, 20 et 50 ti katsous.
Les illustrations de ces billets, faites par le dessinateur Antoine Roussin, mettent à l’honneur des personnalités et des moments historiques de l’île. Le billet de 5 ti katsous est à l’effigie de la chanteuse Célimène Gaudieux, tandis que le billet de 10 ti katsous représente Edmond Albius. Sur les billets de 20 et de 50 ti katsous, on retrouve une carte de l’île et des illustrations des paysages réunionnais dan tan lontan.
La monnaie poura être achetée dans les offices de tourisme ou être disponible sous forme de chéquier du département ou de la région. Elle pourra être utilisée dans les commerces locaux partenaires et de ce fait, sera inutilisable dans des commerces non-partenaire, et encore moins en dehors de l’île.
L’objectif de la mise en place du ti katsou est de booster l’économie locale et la soutenir.
"Sé in ti moné ke nou gayn pa ramassé, parske nou gayn pa mèt en banque. Sé in moné i circule à La Rényon mème. Sé in moné ki circule 3 fwa plu vite ke l’euro", explique Richard Riani du collectif Nout Moné.
Le député Jean-Hugues Ratenon, présent lors du lancement de cette nouvelle monnaie, est convaincu par cet outil de développement local. "Il y a plusieurs dizaines de monnaies locales en France. Je pense que le moment est venu de démocratiser une monnaie locale à La Réunion. Je vais tout faire pour que ce projet arrive à terme", dit-il.
La dernière étape pour la mise en circulation de ti katsou : trouver une banque pour avoir un fonds de réserve et démarcher les acteurs locaux.