Le mercredi 14 juin, une conférence de presse a été organisée autour de l’ouverture de la campagne sucrière qui est décalée à la fin du mois de juillet mais aussi la question du foncier agricole. Sujets sur lesquels le président de la Chambre d’agriculture Frédéric Vienne s’est exprimé.
Le Président de la Chambre d’agriculture, Frédéric Vienne, s’est exprimé à propos du foncier agricole et les problématiques qui l’entourent. Selon lui, "la CDPENAF (commission des espaces agricoles et naturels) qui est très décriée de la classe politique, cette commission a le mérite de protéger fortement les terres agricoles de toutes spéculations. Aujourd’hui quand on veut faire un cimetière ou un collège on les fait dans les terres agricoles. Je ne peux que le déplorer. Il y a d’autres solutions . Il y a notamment la densification des terres urbaines, il y a l’utilisation notamment des 3 400 hectares qui sont déjà déclassées aujourd’hui qui pourraient permettre les projets nécessaires à loger les Réunionnais et on connaît la crise autour du logement donc il n’y a pas besoin de déclasser à outrance les terres agricoles en général pour pouvoir loger ou construire des zones industrielles ou tout équipement nécessaire au bon fonctionnement de l’île. Donc c’est pour ça que cette commission est très importante donc il faut la préserver, l’élargir à plus de représentativité agricole. Notamment les syndicats qui doivent intégrer cette commission pour que justement les agriculteurs soient mieux représentées et bénéficier de davantage de décision dans cette commission . Si on veut abaisser la tension autour de cette commission il est impératif d’intégrer les syndicats "
Il souligne également que "La CDPENAF frêne aussi le déclassement à outrance, elle a le mérite de pouvoir gérer le foncier agricole et empêcher qu’ à nouveau on politise les terres agricoles de l’île donc on l’a connu par le passé avec énormément de dérives. Donc aujourd’hui la CDPENAF a toute sa place à gérer les terres agricoles de La Réunion . Donc si on laisse la politique gérer l’avenir des terres agricoles et sans l’avis de la chambre, je crains des dérives notamment une main mise de la politique sur l’avenir du foncier à La Réunion".