Calvinia est le 1er phénomène dépressionnaire à concerner La Réunion cette saison cyclonique. Les agriculteurs sont partagés entre espoir d’avoir de la pluie et criant de subir les effets du vent. Certaines cultures sont aussi plus fragiles que d’autres et pourraient souffrir de ces conditions météo amenées par la forte tempête tropicale.
Des vigilances vents forts (Est et Ouest) et forte houle (Est et Sud) sont en vigueur à La Réunion ce lundi 30 décembre. En cause, le passage de Calvinia à proximité de La Réunion. Le météore s’est renforcé, et a atteint le stade de forte tempête tropicale.
Si notre île devrait être moins impactée par le passage de la forte tempête, il n’en est pas de même pour l’île Maurice, où l’alerte 3 (équivalent de notre alerte rouge) est entrée en vigueur, entraînant notamment ce matin la fermeture de l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam de l’île soeur.
La tempête Calvinia se situait ce matin à 270 kilomètres de La Réunion et devrait passer plus près que prévu de nos côtes. Par conséquent, son influence devrait quand même se faire sentir dans les prochaines heures, notamment du côté du sud de l’île. Les agriculteurs se préparent donc dans l’attente du passage de la tempête et espèrent Calvinia ne provoquera pas trop de dégâts.
Sur cet étal de fruits de saison de la Ligne des Bambous, on aperçoit déjà les conséquences du passage de Calvinia. Les letchis commencent à s’abîmer, les mangues risquent aussi de pourrir rapidement.
Sur cette exploitation, un bananier est déjà au sol et les feuilles sont bousculées par le vent. Un élément dont redoute Gilbert Bafinal, producteur de cannes et de bananes, contrairement aux pluies qui elles sont bienvenues.
"C’est pas la pluie mais le vent qui va gêne à nou. Nou aimerait pas avoir de cyclone, les cannes lé encore un peu basses lé en pleine croissance, i seré bénéfique, mais le vent viendrait contre-carrer tout ça."
D’autres cultures risquent elles de souffrir de la grande quantité d’eau qui pourrait tomber ces prochaines heures.
Le vent, bien qu’inquiétant, ne devrait pas nécessiter de gros préparatifs, la plupart des serres étant prévues pour supporter les rafales prévues.
Jean-Michel Moutama secrétaire général de la CGPER explique : "Depuis deux jours il pleut, il y aura des répercussions au niveau maraîchage plein champ, mais pour l’instant on aura du mal à l’estimer. Pas trop de pluie mais on ne peut pas récolter, les légumes prennent un coup, notamment les salades et tomates."
Les agriculteurs rencontrés ce matin se montrent plutôt sereins face au passage de Calvinia à proximité de nos côtes. Ils espèrent ne garder que les aspects positifs de ce phénomène.