Depuis vendredi, utiliser le téléphone au volant pourrait vous coûter très cher. Si l’utilisation du téléphone est constatée en même temps qu’une autre infraction, cela entraînera une suspension de permis.
Vendredi 22 mai, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur. Elle concerne le téléphone au volant. Si l’utilisation de ce dernier est couplée à une autre infraction, le permis de conduire sera automatiquement suspendu pour une durée maximum de 6 mois, un an en cas d’accident.
Ce renforcement de la réglementation vise à limiter le risque d’accident. Ce risque est multiplié par 3 selon le site de la sécurité routière, puisque téléphoner en conduisant détourne "obligatoirement" l’attention du conducteur.
Cette infraction était auparavent sanctionnée par une amende forfaitaire de 135 euros, et un retrait de trois points du permis de conduire. La réglementation de la route a donc durci le 22 mai dernier, puisque depuis, l’utilisation du téléphone au volant peut être à l’origine d’un retrait de permis, pour une durée de 72h à 6 mois, à un an en cas d’accident.
La réglementation dispose que le permis de conduire sera retiré aux conducteurs tenant un téléphone en main, commettant en même temps une autre infraction au code de la route en matière de règles de conduite des véhicules, de vitesse, de croisement, de dépassement, d’intersection et de priorités de passage.
Il s’agit d’une rétention de permis qui pourra être suivie d’une suspension de permis pour une durée de six mois maximum, en plus de amendes cumulées.
Pour Marc-Antoine tenir son téléphone au volant est une très mauvaise habitude, et un vrai danger. "Ca m’est déja arrivé de suivre une personne qui fait des zig-zags sur la route, si j’avais été en moto elle ne m’aurait pas vue et m’aurait renversé", explique l’automobiliste.
La nouvelle est plutôt bien reçue par les automobilistes réunionnais. "Il suffit d’un petit bruit de sms qui arrive pour le regarder, se dire que c’est pas si grave et ça peut avoir des conséquences très graves", explique une Réunionnaise. Pour un autre, "C’est une très bonne chose que d’obliger les gens à prendre conscience que c’est dangereux". "Ca doit être justifié par le nombre d’accidents qu’il y a a cause de ça".
Une prise de conscience saluée par les acteurs de la prévention routière. "C’est la seule manière d’éviter d’envoyer les gens au cimetière, d’avoir des familles endeuillées, d’éviter de remplir les centres de rééducation fonctionnelle. Si ça vient réduire ça, on est à 100% pour, et on est contents de notre combat", explique la secrétaire générale de la ligue contre la violence routière à La Réunion.