Piégé par un lanceur d’alertes, Franco C. a été interpellé mercredi matin puis relâché pour "des raisons de santé". Ce sexagénaire est soupçonné de pédophilie. Hier, il a été interpellé pour s’expliquer suite à des échanges, avec Alicia, une fillette virtuelle de 12 ans. Un deuxième homme a été interpellé et placé en garde à vue. Il a lui aussi été relâché pour raison médicale.
Dans le cadre de la suspicion de pédophilie au Tampon, un deuxième suspect a été interpellé et placé en garde à vue ce jeudi. Tout comme le premier individu, la garde à vue de ce dernier a également été levée à la fin de la journée, "pour raison médicale".
Comme révélé par nos confrères du Journal de l’Ile, Franco C. a été piégé par un lanceur d’alerte - Steeve Moore - il y a quelques jours. Hier, cet homme a été interpellé par les gendarmes et son matériel informatique a été saisi.
Steven Moore, le lanceur d’alerte
L’homme a finalement été remis en liberté, "pour des raisons de santé" mais une fois encore, l’enquête continue.
Ce sexagénaire pensait échanger avec une fillette de 12 ans - Alicia - sur la toile mais en réalié, c’est un lanceur d’alerte qui était derrière l’écran. Hier, sa garde à vue a été levée car son état de santé n’était "pas compatible avec la prolongation nocturne de son audition" précisent nos confrères du Journal de l’Ile.
Procédure diligentée à la suite des révélations d’un article de presse
Suite aux révélations d’un article de presse publié le 20 mai 2019, le Parquet de Saint-Pierre saisissait la brigade de Gendarmerie du Tampon aux fins d’enquête relative à des faits de propositions sexuelles faites, par un majeur utilisant un moyen de communication électronique, à un mineur de 15 ans ou à une personne se présentant comme telle.
Les premières investigations des enquêteurs ont permis de vérifier les informations contenus et de déterminer l’identité de la personne dénoncée. Cette personne a été interpellée mercredi 22 mai 2019. La garde à vue a été levée à la fin de la journée pour raison médicale.
Une seconde personne a été interpellée ce jour et vient, sur ce même fondement, d’être levée.
Les enquêteurs vont dorénavant s’attacher à analyser les supports numériques saisis au domicile des deux mis en cause afin de déterminer l’ampleur de leur responsabilité ainsi que l’existence d’une ou plusieurs victimes.
Les agissements de la personne à l’origine des révélations journalistiques ont manifestement suscité de nombreuses interrogations sur leur légalité.
Il convient de rappeler qu’aux termes de l’article 73 du code de procédure pénal, dans les cas de crime ou de délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche.
En effet, des vérifications et des investigations menées par des officiers de police judiciaire doivent impérativement et rapidement prendre le relai des actions de citoyens afin de garantir tant une répression effective de ces actes délinquants qu’une protection efficiente des mineures victimes de ces actes.
Les auditions se poursuivent. L’ordinateur du suspect a été récupéré par les gendarmes. Les enquêteurs vont maintenant s’intéresser à l’entourage du pédophile présumé.
Ce sexagénaire du Tampon est mis en cause "pour des propositions sexuelles faites à une mineures de moins de 15 ans".