Dès 6h du matin, des hélicoptères survolent Salazie. Pas concernés par les réglementations en terme d’altitude obligatoire, les habitants commencent à en avoir ras-le-bol.
C’est un bruit assourdissant qu’entendent dès 6h du matin, les habitants de Salazie. Les rotations s’enchaînent et chaque jour, c’est une vingtaine d’hélicoptères qui passent au-dessus de la case de Didier.
Une situation fatigante au quotidien pour le salazien :
"Il y a certains hélicoptères qui passent directement au-dessus des villages, ce qui est interdit. Normalement, ils doivent faire un survol intermédiaire, c’est à dire le contour. On est agacé parce que c’est depuis 5h45, 6h, c’est consant. On avait des pailles-en-queue, mais on ne les voit plus", explique-t-il.
Les visiteurs sont eux aussi impactés par ce bal d’hélicoptères :
"C’est vraiment quelque chose qui m’a interpellé parce que c’est constant ! Et ça commence à être fatiguant", raconte ce touriste.
"On se réveille le matin par les hélicos qui passent. C’est pas fou parce qu’on vient ici pour se ressourcer, se poser au calme dans un paysage magnifique. Et on a des hélicoptères qui tournent tout le temps, c’est assez gênant", ajoute son ami.
Le survol motorisé est normalement réglementé dans le Parc National. Mais, Salazie se trouve en cours d’adhésion, tout comme Cilaos. Ainsi, les deux cirques ne sont pas concernés par les limitations au niveau des hauteurs de vol.
L’association Nout’Gayar Salazie a donc pris le dossier en main :
"On a envoyé un courrier à la Préfecture afin qu’une enquête soit diligentée dans ce sens, pour faire un constat de ces survols au-dessus de nos têtes, à Salazie", déclare Cindy Barbe Robert, porte-parole de l’association.
Du côté de la mairie, plusieurs démarches en ce sens ont déjà été entamées.
"En 2020, on avait adressé un courrier à la préfecture et à la direction générale de l’aviation civile (DGAC). Plus récemment, on a transmis une pétition, en août 2020, où on relançait la DGAC", précise la maire de Salazie, Sidoleine Papaya.