Des matelas au sol, des chambres bondées. 743 détenus pour 575 places réelles, c’est le constat de la prison de Domenjod. On ne parle pas de surpopulation carcérale car cela ne concerne pas l’ensemble du bâtiment. Plus de monde sans surveillant supplémentaire, cela signifie plus d’incidents. Les gardiens comme les familles des détenus, dénoncent ces conditions.
Un centre pénitentiaire surchargé, derrière ces murs, des détenus souvent plus de deux par cellule, des conditions de vie difficiles racontées par les détenus à leur famille comme le raconte une mère d’une détenue : « Ils dorment à 3 sur un lit, c’est compliqué. Ma fille attend un bébé, c’est dur… »
Construite il y a 15 ans, le taux de population de Domenjod dépasse les 140%. Il n’y pas non plus de lits pour tous les prisonniers, 60 y dorment sur le sol.
Conséquence de la surpopulation carcérale : violence entre prisionniers, agressions envers les agents multiplications des projections de colis comme le constate Vincent Pardoux, secrétaire régional du syndicat FO pénitentiaire. « Plus vous avez des gens, plus vous avez de violence physique pour le personnel qui gère ces violences physiques . On a très peu de marge de manœuvre pour changer les détenus de cellule. On est aussi sur une île, lorsqu’un détenu pose problème, on ne peut pas forcément le changer de centre pénitentiaire. »
Une cohabitation difficile, notamment avec les détenus présentant des troubles psychos. Jamais le centre de Domenjod n’avait connu une situation similaire avec 150 nouveaux détenus cette année.
Les conditions de détention, sont depuis des années, déjà, pointé du doigt par des associations et la ligue des droits de l’homme, comment faire pour rendre ces conditions les plus humaines possibles.