Pour dénoncer le travail les jours fériés, une quarantaine de Gilets jaunes et de syndicalistes bloquent un rond-point de la Zac Canabady à Saint-Pierre pour dénoncer "l’esclavage moderne" et l’ouverture des magasin en ce jour férié.
Des embouteillages sont constatés ce vendredi 20 décembre, jour de la Fèt kaf, au niveau de la Zac Canabady à Saint-Pierre. En cause, non pas l’affluence dans les magasins et centres commerciaux mais la présence d’une quarantaine de Gilets jaunes et de syndicalistes.
Pour dénoncer le fait de travailler les jours fériés et dire "non à l’esclavage moderne", ils ont décidé de bloquer l’un des ronds-points de la zone.
De la sensibilisation des automobilistes, des consommateurs des grandes surfaces du secteur. Les pancartes sont nombreuses, certains gilets jaunes s’enchainent pour rappeler l’histoire de cette fête du 20 décembre. Pour les syndicats, Gilets jaunes un seul mot d’ordre, non au travail les jours fériés.
"Il y a cinq ans, tout était fermé à La Réunion, les gens pouvaient sortir en famille, se retrouver. Mais aujourd’hui, tout est ouvert, on consomme avec de l’argent qu’on n’a pas, on nous pousse à nous endetter."
"Aujourd’hui la chaîne lé transparent mais lé toujours la, i faut cass a li."
Rapidement, les voitures s’accumulent dans le secteur, de forts ralentisseurs sont ressentis, avec des automobilistes consommateurs partagés entre la nécessité de commémorer l’Histoire, et la liberté de travailler et d’acheter.
"Je comprends qu’il y ait des manifestations et ça ne me gêne pas."
"Il faut travailler pour consommer, je comprend ceux qui travaillent après c’et la fête de la liberté"
En milieu de matinée, la CGTR se dirige vers le magasin de bricolage de la zone, un ralé poussé a lieu entre les syndicalistes et les salariés qui affirment être volontaires pour travailler aujourd’hui et être payés à 300 %.
"Nous sommes contents, on est payés 30 euros brut par heure. C’est une journée à 200 euros net. Aujourd’hui ils viennent aboyer devant le magasin et nous laissent pas nous exprimer, c’est à sens unique leur discussion."
Un bras de fer qui se poursuit sur le terrain judiciaire concernant les ouvertures le dimanche. Quant aux jours fériés, les manifestants aimeraient qu’ils soient chômés et payés pour ne pas oublier l’histoire de l’île.