L’association EPA (Ecoute-moi, Protège-moi et Aide-moi) qui vient en aide aux enfants en danger dans le cadre de violences intra-familiales ont bénéficié d’un nouveau local pour accueillir et soutenir les enfants et leurs familles. Le local sera également partagé avec près de 25 autres associations au sein du collectif STOP VIF.
"On a enfin un accueil physique", se réjouit Jessy Yougpeng, présidente de l’association EPA (Ecoute-moi, Protège-moi et Aide-moi) qui a inauguré il y a quelques jours leur tout premiers locaux. Depuis 2018, l’association vient en aide aux victimes de violences intra-familiales en particulier les enfants. Un combat complexe qui se traduit par un accompagnement et un soutien aux familles concernées.
C’est dans un quartier à développement prioritaire, au sein d’une résidence SHLMR que la dizaine de bénévoles de l’association EPA pourra accueillir les familles. Pour sa présidente, Jessy Yougpeng, ce nouveau local est "indispensable". Elle détaille :
"Cela permet de recevoir physiquement les personnes qu’on suit, dans le cadre des différentes violences dénoncées par le mouvement "Metoo" : inceste, harcèlement scolaire et la question du handicap. Le fait de voir et d’échanger sur place est très important parce qu’il existe une fracture numérique et des difficultés pour les familles d’échanger des documents etc."
Dans ces nouveaux locaux de près de 70m2, l’association EPA organise ainsi des animations et ateliers, notamment numériques pour les enfants et leurs familles. Une autre manière de sensibiliser et de faire de la prévention auprès des plus jeunes et de leurs familles et d’aider à libérer la parole sur les violences. Après une journée d’activités, l’association constate déjà des retombées positives : "Hier, on a vu des enfants qui faisaient beaucoup de bruit, lâcher leurs ballons et venir faire un atelier, du coloriage, s’enthousiasme Jessy Yougpeng. Ils ont besoin d’être canalisés et aidés."
La surface du bâtiment est toutefois dégradée avec de nombreux tags parfois violents sur ses murs. La nouvelle étape pour l’association : la rénovation de la bâtisse en lien avec la sensibilisation contre les violences, à travers un atelier de graphisme pour les enfants du quartier.
Le local sera également partagé avec près de 25 autres associations au sein du collectif STOP VIF.