Une opération d’enlèvement de véhicules hors d’usages se déroule à St-Benoît. Depuis le début de l’année, une trentaine de vehicules abandonnés ont été retirés par une association, elle même financée par les concessionaires qui ont obligation de mettre en oeuvre une collecte d’épaves.
Depuis plus de deux mois, une carcasse de voiture trône au milieu d’un lotissement à Saint-Benoît. Mais avant elle, il y en avait une autre. Chaque année, près de 12 000 véhicules hors d’usage (VHU), devraient finir leur vie dans un centre de traitement. Mais dans les faits, le nombre de VHU traités est bien inférieur, comme le déplorent bon nombre de Réunionnais.
"C’est horrible, c’est vilain, ce n’est pas joli."
"C’est choquant, ça apporte des moustiques, ce n’est pas propre pour l’environnement"
"Ça pollue la nature, il y a d’autres endroits où l’on peut déposer les carcasses de voitures", confie une jeune femme. Une autre de compléter : "C’est dangereux pour les enfants qui s’amusent un peu partout."
Il faut compter environ 200 euros pour le retrait et le traitement d’un véhicule abandonné. Une charge qui revient désormais à l’association Véhicule hors d’usage Réunion.
"Auparavant, c’étaient les collectivités qui faisaient appel, dans leurs marchés publics, à des collecteurs et des centres VHU agréés, c’est à la charge des collectivités, donc à la charge des citoyens. VHU Réunion, par le biais des 22 marques automobiles installées en France, financent ce dispositif. Nous prenons ces véhicules à la demande des collectivités et les faisons détruire", explique David Pincepoche, directeur de Véhicule hors d’usage Réunion.
Un dispositif qui s’organise en collaboration avec les municipalités, dont la mission reste de recenser et d’identifier les VHU, avant de mettre en demeure les propriétaires, comme l’indique Olivier Reale, référent VHU à la Police municipale de St-Benoît.
"Avec implantation de VHU Réunion dans l’île, nous avons pu avoir les éléments matériels pour la mise en œuvre les dispositions prévues par les textes. Depuis 2008, nous avons retiré plus de 1 500 véhicules sur le territoire, 77 véhicules en 2018, et 320 en 2019."
Depuis la mise en place de ce nouveau dispositif, une trentaine de VHU ont été prélevés.