Les derniers Sri-Lankais arrivés à La Réunion la semaine dernière demandent ce mercredi à la justice d’étudier leur dossier de demande d’asile qui a été rejeté par l’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides.
Un nouveau navire avec à son bord 7 migrants est arrivé sur nos côtes au Port Ouest. Les Sri-Lankais ont fait leur demande d’asile au service de l’OFPRA (Office français pour la protection des réfugiés et apatrides) mais celle-ci a été rejetée.
Cet après-midi, les migrants se rendront devant la Cour d’Appel.
Leurs demandes d’asile refusées, les migrants Sri-Lankais ont fait un recours devant le tribunal administratif ce matin. Leurs avocats soulèvent plusieurs irrégularités dans la procédure.
Une décision de refus pourtant validée par le Ministère de l’Intérieur.
Demande d’asile rejetée : un des 7 migrants libéré en attendant l’étude de leur appel
Les 7 Sri-Lankais se sont entretenus avec l’ambassade du Sri-Lanka basée à Paris par Skype pour la mise en place d’un laisser-passer consulaire afin de les renvoyer en avion.
Maître Ali estime que "cela ne doit pas se faire à ce moment là", considérant que les migrants étaient toujours sous le régime de la demande d’asile et donc potentiellement en danger.
Pêcheur dans son pays, l’un des migrants s’estime menacé après avoir collaboré brièvement avec le gouvernement et participé à des manifestations mais il n’en dit pas plus sur les menaces en elles-mêmes. Il raconte que sa famille a été contactée par la police sri-lankaise suite à l’entretien avec l’ambassade.
Les avocats quant à eux estiment qu’ils se retrouveraient exposés à des persécutions là-bas et qu’ils ont le droit de demander l’asile en France.
"La France et toute partie de son territoire est attractive pour les candidats à l’immigration irrégulière", explique le secrétaire général de la Préfecture, Frédéric Joram.
Des Sri-Lankais qui cherchent à quitter des conditions difficiles dans leurs pays.
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Quels sont leurs droits ?
Les demandeurs d’asile peuvent bénéficier du soutien d’un avocat et peuvent avoir accès à un médecin pendant leur séjour en zone d’attente.
"Mais s’ils ne remplissent les conditions d’asile politique, ils font erreur en venant chercher l’asile en France et à La Réunion."