Nous achetons de plus en plus de vêtements, et ce, à des prix toujours moins chers. Ce nouveau rythme est ravageur pour l’Environnement.
En 2016, plus de 100 milliards de vêtements ont été vendus dans le monde. En France, cela représente 9,5 kilos par habitant. Les soldes vont commencer à La Réunion à partir du 1er février 2020.
L’occasion de faire le point sur le monde de la mode.
Des fourrures pratiques du Paléolithique Moyen au dernier défilé de Jean-Paul Gaultier, la mode est indissociable de l’évolution humaine. De tous temps, les individus se sont drapés, costumés et habillés à travers la planète.
Porter un tee-shirt contribue à la pollution
Système globalisé oblige, le rythme frénétique des dernières années a changé les normes. Désormais, l’ère est à la mode éphémère ou "fast-fashion" en anglais. Le concept est définit par un "renouvellement très rapide des vêtements proposés à la vente, plusieurs fois par saison, voire plusieurs fois par mois".
Maintenant, tout s’accélère.
Les conséquences de ce bouleversement sur la planète sont terribles. "1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont émis de cette industrie chaque année, soit autant que les vols internationaux et le trafic maritime réunis", explique Camille Lefranc, chargée de communication à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’industrie textile est la 2e industrie la plus polluante au monde après le pétrole.
Les explications de ce désastre écologique ? D’une part, l’usage de pesticides dans la culture du coton. ¼ des pesticides est dédié à la culture du coton. S’ajoute à cela, la surabondance d’eau. D’autre part, le rajout de produits chimiques pour transformer l’habit (chrome, mercure, cuivre, plomb etc.) et le transport complètent les raisons de l’industrie du textile sur la pollution.
L’exploitation d’ouvriers dans les pays du Tiers-Monde ne restaure pas l’image de l’industrie textile.
Heureusement quelques éclaircies apparaissent dans le ciel gris de la mode. Des solutions existent et commencent à être mises en place. Certaines enseignes engagent un changement de mentalité. Des alternatives du coton sont trouvées.
"J’achète quand j’ai besoin, mais pas quand ce sont les soldes. Ça sert à rien" lâche une Réunionnaise, lucide.
Le recyclage par exemple gagne du terrain. Sur les 4 millions de tonnes de déchets d’habits par an en Europe, 20 % ont été recyclés en 2018. S’il reste beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre un modèle viable pour réconcilier planète et vêtements, la voie est tracée. Reste à prendre la bonne route.
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