Le barbecue est encore symbole de virilité pour certains. À travers cet exemple la députée Sandrine Rousseau voulait dénoncer la misogynie encore présente dans notre société. Si les mentalités ont évoluées, certaines idées reçues ont encore la vie dure.
La députée Sandrine Rousseau a créé la polémique le 27 août dernier. Lors d’une table ronde des journées d’été d’EELV elle a déclaré : "Il faut changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité".
Certaines idées ont la vie dure et ces propos ne manquent pas de faire réagir à La Réunion. "C’est fini le temps où la femme reste au foyer et qu’on lui attribue uniquement le ménage. Faire un barbecue est un vrai plaisir, ce n’est pas forcément réservé aux hommes", confie une femme.
Du côté des hommes interrogés, ils prônent l’égalité homme/femme, même si certains stéréotypes subsistent.
"Regardez bien à côté des barbecues, il y a toujours une glacière. Partout où il y a une glacière, il y a un homme. Les femmes ne peuvent pas faire le barbecue et boire en même temps, elles ne savent pas faire deux choses en même temps", estime un homme interrogé.
Une forme de sexisme décomplexée qu’analyse Fabienne Rubira, fondatrice et directrice de l’association ChancEgale, qui lutte pour l’intégration de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.
"Le cas du barbecue est ce qu’on dénonçait déjà, c’est du sexisme qui perdure. Cela paraît anodin comme cela, mais cela fait partie de toutes ces petites choses qui montrent que la société n’a pas bougé sur certains points en matière de répartition de tâches", explique-t-elle.
Un débat qui fait écho à un autre problème de société concernant notre consommation de viande et son impact sur l’avenir de notre planète.