La septaine "morale et civique" instaurée en début de semaine et les tests PCR négatifs obligatoires pour se rendre à La Réunion entraînent des annulations en série au sein des établissements touristiques de l’île. Suite aux nouvelles restrictions, le secteur n’aperçoit toujours pas le bout du tunnel.
Le soleil est bien présent, la météo semble adéquate pour des vacances idéales, et pourtant... Dans une location saisonnière de Saint-Pierre, les annulations tombent en cascade. Les touristes de métropole qui ne souhaitent pas s’isoler pendant sept jours suite à leur arrivée désertent les rangs dans les établissements touristiques réunionnais.
Véronique Eberlin, propriétaire de "Côté Lagon" à Saint-Pierre, assure que "des grosses périodes de réservations" notamment dues aux vacances scolaires ont été annulées suite à l’instauration de la septaine "morale et civique".
Les hôtels sont aussi concernés par ces annulations. Alors que l’établissement "Le battant des lames" enregistre un taux élevé d’occupation jusqu’à la fin de la semaine, la fin du mois laisse un vide béant dans l’échéancier des réservations.
"Une série d’annulations, surtout sur des séjours de métropolitains qui venaient passer des vacances à La Réunion dans notre établissement. Ca représente environ une quinzaine de longs séjours" assure David Romy, gérant de l’établissement.
Même s’il est trop tôt pour dresser un bilan des pertes, le tourisme réunionnais et ses représentants tirent la sonnette d’alarme.
"Ces annonces ont des conséquences importantes sur la vie de la Réunion. On peut s’attendre à une nouvelle catastrophe sur le plan économique pour le tourisme réunionnais" alerte Patrick Serveaux, président de l’union des métiers et des industries de l’hôtellerie.
L’an dernier, le secteur touristique, fortement impacté par la crise sanitaire, alertait sur les effets désastreux de la septaine imposée par le ministère des Outre-mers aux arrivants.