Depuis l’annonce de Gabriel Attal le 27 mars dernier concernant la généralisation du recours à la semaine en 4 jours dans le secteur public, plusieurs crèches ont récemment sauté le pas, et travaillent désormais 4 jours par semaine.
Cette crèche a sauté le pas, tous les salariés travaillent 4 jours par semaine, une nouvelle organisation adaptée par 5% des entreprises en France, premières impressions plutôt positives pour ces employés "Je peux caler tous les rendez-vous que je ne peux pas forcément placer dans la semaine" "Ça nous libère une journée où on peut s’occuper des enfants, de la famille, et des papiers surtout".
Ici, il s’agit bien de la semaine en 4 jours, et pas de la semaine de 4 jours, où les salariés travaillent moins : ici les employés travaillent toujours 35h, mais répartis sur 4 jours, les salariés travaillent 1h de plus par jour. Bilan de la première semaine, les enfants sont plus calmes, conséquence de cette nouvelle organisation "On peut anticiper des aménagements d’espace, on peut anticiper des ateliers, et le fait qu’elles soient plus nombreuses, elles sont plus sur une dispersion des tâches, l’organisation est plus simple" a expliqué Anne Noailles, Directrice de la crèche Îlot Saint-Jacques Petits.
Pour cette crèche, l’autre intérêt est économique "Un salarié qui se sent bien dans son entreprise, son nombre d’arrêts de travail va diminuer et donc nous en tant qu’employeur c’est que du bonus sur le terrain, puisqu’on a pas à gérer ces flux de remplacement, et le coût de la précarité que cela peut engendrer" confie Méssaline Régel, Directrice des ressources humaines et secrétaire générale des crèches Babyland.
Selon une étude, 75% des Français sont favorables à la semaine en 4 jours, mais pour les patrons d’entreprise, les contraintes sont bien plus lourdes "Pour moi très simplement ça voudrait dire qu’il faudrait augmenter le nombre de salariés encore pour avoir le même résultat, c’est impossible. Ça coûterait trop cher à l’entreprise pour gagner la même chose" "Moi je trouve que ça rend les gens fainéants. 4 jours et après ça va être une journée de plus en arrêt-maladie, les gens vont travailler que 3 jours".
Le 27 mars dernier, Gabriel Attal, alors Premier ministre, annonçait la généralisation du recours à la semaine en 4 jours dans le secteur public, une mesure en stand-by.