Ils nous flashent parfois pour nous mettre à l’amende et se multiplient au bord des routes au fil des années : les radars. 25 tourelles dans l’île, une nouvelle en cours d’installation à Ti Bazar. 36 annoncés à terme. Les radars font-ils vraiment baisser les accidents ? Les assises de la sécurité routière se tenaient ce mardi.
Voir le panneau suffit à en faire ralentir plus d’un. Les radars installés un peu partout sur l’île modifient-ils vraiment le comportement des automobilistes ? "ça arrive que l’on roule un peu au-dessus de la vitesse mais quand on aperçoit le radar, on diminue la vitesse", "les gens arrivent au radar, ils pilent et accélèrent surtout devant le radar à 90km/h en descendant la 4 voies. Devant ils pilent et juste après le tunnel ils repartent à fond", "je dirai dans l’ensemble on fait attention", "ça fait un rappel à lever le pied pour ralentir", témoignent des automobilistes.
Les premiers radars fixes étaient installés en 2002. En 2010, on constatait une baisse de la mortalité de plus de 50 %. "Les accidents ça arrive en une fraction de seconde. Dites-vous que cette fraction de seconde elle a gagné en freinant. Le temps de ré accélérer derrière, elle a peut-être sauvé des vies, comme celle d’un motard. Et c’est là qu’on gagne", estime la secrétaire départementale de la ligue contre la violence routière de la Réunion, Magalie Cesbron.
Le prochain le sera sur la 4 voies dans l’est au niveau de Petit Bazar à Saint-André. "Les radars respectent plusieurs principes et notamment d’implanter sur les zones particulièrement accidentogènes . Il est quand même assez remarqué une grande proportion des véhicules qui se retournent à l’endroit de petit bazar ", affirmait le commandant de police Jean-Christophe Doubault, après les assises de la sécurité routière ce mardi 29 octobre.
Objectif à La Réunion : installer 36 radars en tout. "Le but ce n’est pas d’avoir des radars tous les 500 m. Le but c’est de sécuriser les zones qui sont à sécuriser et ce sont ces zones là, qu’on a repérées" ajoute Alain Garsani, responsable de l’observatoire départemental de la sécurité routière.
En 2023, 60 000 véhicules ont été flashés pour excès de vitesse. Un chiffre similaire à 2022.