Depuis la réouverture des boîtes, il y a quelques semaines, les images de bagarres aux abords de celles-ci sont nombreuses. À la sortie des discothèques, les esprits s’échauffent et la fête est gâchée. Angel Porras, président de la branche bars, brasseries et discothèques de l’UMIH fait le point sur la sécurité aux abords des établissements de nuit.
Depuis la réouverture des discothèques, un sentiment d’insécurité s’est installé aux abords de celles-ci. Plusieurs vidéos de violentes bagarres ont circulé sur les réseaux sociaux.
Le 29 avril dernier, une réunion s’est tenu entre la préfecture et les représentants des boîtes de nuit. L’objectif était de faire le point sur la sécurité et de mettre en place des dispositifs efficaces. Selon Angel Porras, plusieurs facteurs expliqueraient ces débordements.
"Il y a eu plusieurs événements qu’il faut détacher les uns des autres. Des personnes recherchées sont en train de mettre une pression sur les boîtes de nuit parce qu’ils veulent y entrer. Les vendeurs de produits stupéfiants veulent aussi pénétrer les établissements, mais nous les connaissons. Nous rencontrons aussi des personnes en état d’ébriété manifeste, nous ne les laissons pas rentrer, toutes ces personnes créent des troubles".
Le président de la branche bars, brasseries et discothèques de l’UMIH met en avant le rôle de régulateur du monde de la nuit que jouent les discothèques. Il affirme que durant la période de fermeture des boîtes, les ventes d’alcool et la consommation de stupéfiants ont explosé.
Les effectifs de police ne pouvant intervenir partout, il est ressorti lors de la réunion avec la préfecture qu’il serait intéressant de mettre en place de la médiation sur le domaine public. "Les parkings à l’Ermitage sont sur le domaine public, donc nous ne pouvons pas intervenir. On intervient aux abords immédiats de nos structures pour protéger nos publics et nos personnels. On va sûrement mettre en place de la médiation, j’espère que cela va suffire. Les boîtes de nuit seront acteurs et proposeront leurs personnels pour la médiation, si la mairie de Saint-Paul peut nous aider, tant mieux", indique-t-il.
Si Angel Porras reconnaît qu’il y a eu des débordements, il veut remettre les choses en perspectives et affirme que ce sont des problèmes à la marge. "Il ne faut pas faire un amalgame entre les échauffourées que nous avons et la jeunesse réunionnaise. Pour la plus grande partie, ce sont des gens qui viennent s’amuser et qui ne posent pas de problème. Il y a 4 ou 5 bagarres qui se présentent à nos portes. Lorsqu’il y a des milliers de personnes dans la rue cela peu créer un effet domino, c’est pour cela qu’il faut tout de même s’en occuper", conclut-il.