Pour faire des économies, les hélicoptères EC 145 des sections aériennes de la Gendarmerie de La Réunion et de Guyane pourraient être rapatriés en métropole.
Les coûts de maintenance dans les Outre-Mer pour ce type d’appareil sont élevés. Ils pourraient être remplacés par des hélicoptères Écureuil plus petits, moins chers mais aussi moins pratiques.
Sur notre île, l’EC 145 est l’outil principal des gendarmes pour les opérations de secours en montagne, les missions de surveillance et d’intervention du GIGN et du Raid et les évacuations d’urgence par hélitreuillage.
Lors d’une opération délicate comme près de la cascade du Trou de Fer, les secouristes du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) déploient le treuil de l’EC 145 pour récupérer les victimes.
D’une longueur de 90 mètres, le câble est plus adapté aux opérations de secours que celui de l’hélicoptère Écureuil. "Il a un treuil plus rapide que celui de l’Écureuil et surtout on peut évacuer deux personnes en même temps. Ça permet d’être plus efficace notamment sur des montées des eaux ou encore au volcan", explique Jean-François Martin, pilote et commandant de la Section Aérienne de la Gendarmerie (Sag).
Pour réduire les coûts, l’EC 145 pourrait être remplacé par un Écureuil. Plus petit, l’appareil est moins efficace pour le transport de passagers et pour les missions d’assistance et de secours aux personnes.
"À partir du moment où on est médicalisé, dans l’Écureuil on dispose de très peu de place. Là où on doit positionner deux secouristes, un médecin et une personne allongée, plus le mécanicien et le pilote, on dispose de très peu de place", souligne Franck Renaudineau, pilote à la Section Aérienne de la Gendarmerie de Saint-Denis.
Pour les exercices dédiés au GIGN, les militaires sont lourdement équipés. 12 hommes doivent être déposés le plus rapidement possible sur le lieu de l’intervention avec tout leur matériel.
Pour être réactif la capacité de transport de l’hélicoptère doit être importante. "Grâce à l’hélicoptère, très rapidement on peut être mis en place sur le toit avec la technique de l’aéro-cordage. On va descendre le long d’une corde lisse avec du matériel d’intervention et de protection", indique Christophe, Commandant de l’antenne du GIGN à la Réunion.
Avec le matériel, chaque homme pèse au minimum 100 kg. L’Écureuil ne peut transporter que trois militaires à chaque rotation contre 5 pour l’EC 145. Un gain de temps et d’efficacité.
La maintenance de l’appareil coûte cher. Il faut changer les pièces abîmées et celles qui atteignent un certain nombre d’heures de vol. "En gendarmerie, on fait les maintenances sur place et ça coûte cher. Car tous les éléments viennent de métropole", explique Pierre-François Mourot, mécanicien à la Section Aérienne de la Gendarmerie.
Tous les deux ans l’EC 145 est entièrement démonté. Il reste cloué au sol pendant plus de deux mois. L’Écureuil prend alors le relai. Mais contrairement à l’EC 145, il n’a qu’un seul moteur, ce qui limite sa capacité d’action en mer. Il n’est pas non plus équipé pour le vol de nuit sous jumelle avec un seul pilote à bord.