Alors que Météo France note un début novembre sec et chaud à La Réunion, de nombreuses cascades de l’île, particulièrement dans l’Est, sont à sec. Elles sont particulièrement dépendantes des conditions météorologiques.
À la Cascade Niagara, à Sainte-Suzanne, il n’y a qu’un filet d’eau qui se jette dans un bassin particulièrement amoindri. Des visiteurs sur place ce mardi, se disaient déçus de ne pas pouvoir observer la fameuse cascade dans toute sa splendeur. "Je m’attendais à quelque chose de plus important", regrette un touriste de passage dans l’Est, mardi matin. "C’est un peu dommage, mais je reviendrai."
"Avant il y avait beaucoup plus d’eau. Maintenant, il y en a moins", indique pour sa part un gramoune rencontré sur place. Un assèchement qui est constaté un peu partout aux quatre coins de l’île.
Avec le temps sec qui domine depuis le début du mois, les cumuls de pluie sont très déficitaires sur l’île de La Réunion, fait savoir Météo France. "La majorité des stations de notre réseau de mesure n’ont pas dépassé les 5 mm et certaines stations n’ont pas observé la moindre goutte d’eau. Le plus fort cumul de pluie sur cette première quinzaine de novembre n’est que de 44 mm sur les Hauts de Sainte-Rose (station habituellement la plus arrosée de l’île), ce qui reste moins de 20% de ce qui y est observé en moyenne sur cette période."
Pas de quoi s’inquiéter, selon Anli Bourhane, chargé de projet en hydrogéologie à l’Office de l’eau de la Réunion. Les excédents de pluie en août et en octobre ont permis de remplir les cours d’eau et d’éviter une pénurie, selon lui. "Comme ce sont des cours d’eau qui sont très sensibles vis-à-vis des événements pluvieux. Ça se régénère assez vite. Dès qu’il y aura de la pluie, le débit se rétablira très vite", assure-t-il.
En parallèle de cette sécheresse, les températures ont été régulièrement au-dessus des normales, en particulier les maximales diurnes et notamment dans les Hauts, conclut Météo France.