Un épisode de sécheresse dramatique sur l’île de La Réunion. Les agriculteurs sont parmi les plus touchés. Une conférence commune sur la sécheresse a eu lieu ce matin. La calamité sécheresse est demandée.
La Réunion connait une période de sécheresse sans précédent. Les agriculteurs sont durement touchés par ce manque de pluie sur notre île. En pleine saison des pluies, le déluge se fait attendre.
Julie Deveaux, présidente des Jeunes Agriculteurs de La Réunion : "Ici, sur Saint-Paul, la sécheresse est vraiment forte, et aujourd’hui, nous demandons que La Réunion soit délarée en calamité sécheresse."
La présidente des jeunes agriculteurs raconte que la situation devient urgente :
"Les pluies tardent à arriver, et il faut absolument que la calamité sécheresse soit déclarée."
"Il faut que les ministères déclarent La Réunion en catastrophe naturelle, pour qu’ensuite on ait un comité d’expertise avec le Préfet pour travailler là-dessus."
"Ça prend du temps puisque on attendait un peu la saison des pluies arriver, pour que tout le monde qui ait subit cette sécheresse puissent bénéficier des compensations à ce moment-là. Sauf que voilà aujourd’hui les pluies n’arrivent pas, et les agriculteurs n’en peuvent plus. "
Les pertes s’accumulent, la sécheresse persiste mais les pluies tardent à arriver :
"Pour l’instant, on veut que les agriculteurs aient une aide compensatoire pour la perte qu’ils ont eu."
Alix Mardé, Président de la FDSEA de La Réunion : "Cette conférence sur la sécheresse commune c’est pour montrer les agriculteurs de La Réunion, et montrer que les JA et la FDSEA font une liste commune ensemble et travaillent main dans la main."
Les élections du CMU (Commission Miste d’Usines) auront lieu le 21 avril prochain.
"Déjà, si on est venus aujourd’hui dans l’Ouest c’est parce que la sécheresse qu’on a vécu l’année dernière, cette sécheresse a touché l’ensemble de la filière de La Réunion. Mais, on a fait ici dans l’ouest, parce que cette problématique, ça fait déjà des années que ça dur à Saint-Paul. Donc c’est un lieu historique."
"Nous avons demandé à monsieur le Préfet et ainsi qu’à tous les mnistères confondus, à ce que La Réunion soit déclarée catastrophe naturelle, pour qu’on puisse mettre notre plan d’aide en place. Bientôt, il y aura une commission d’expertise, là il y aura le préfet, les JA, la FDSEA ainsi que la Chambre d’Agriculture pour travailler. Mais avant ça, il faut qu’on arrive à faire accélérer l’Etat, les personnes concernés, à ce que La Réunion soit déclarée en catastrophe naturelle."
Le président de la FDSEA poursuit : "En canne à sucre, l’année dernière, on a recueilli simplement 1 million 525 milles tonnes de canne. Avant ça, on avait subi 3 cyclones consécutifs. Là, on a subi une grosse sécheresse. Certains planteurs, je prends un exemple : sur 500 tonnes de canne, ils ont même pas livré la moitié."
"C’est une perte totale, une perte considérable au niveau trésorerie."
"Il faut imdéniser l’agriculteur exactement sur ce qu’il a perdu."
"Il faut que monsieur le Préfet déclare, avec le travail de la chambre d’agriculture et nous-mêmes, catastrophe naturelle pour qu’on puisse travailler sur tous les types de mesures d’aides qui existent pour chaque filière."
La présidente de la JA et le président de la FDSEA insistent sur l’état d’urgence des agriculteurs à prendre en compte rapidement.
"Déjà pour les aides compensatoires : le calcul était fait sur les cinq dernières années. Aujourd’hui, nous demandons que le calcul soit fait sur l’année 2019, puisque la perte a été l’année 2020.
"Ensuite, on voudrait un palier en fait. Aujourd’hui, l’agriculteur est imdénisé à partir de 25% de pertes de chiffre d’affaire. Sauf que nous avons des agriculteurs qui ont perdu 5%, 10%, 15%. Nous demandons que ce soit fait par palier : la personne qui a perdu 10%, elle doit aussi être imdénisée, comme la personne qui a perdu 30%."
"Je voudrais venir aussi sur l’industriel. Aujourd’hui, nous demandons que les 44 millions d’euros versés à l’industriel, aide aussi les planteurs sur ce dispositif. Ces 44 millions restent chez l’industriel alors que c’est anormal. Normalement cet argent devrait revenir aux planteurs. Il est important que l’industriel nous écoute là-dessus."
Les agriculteurs demandent à ce qu’on agisse rapidement quant à leur situation dramatique et en vu des pertes constatées.