Scroller sur les réseaux sociaux est qualifié de pratique addictive. Autant que la cigarette ou le sucre, faire défiler des vidéos est un geste qui nous occupe des heures sans même y penser. Les professionnels de santé alertent sur les conséquences.
Scroller consiste à faire défiler des vidéos courtes et percutantes sur les réseaux sociaux. Un geste devenu une habitude. "Automatiquement je scrolle, même si ce n’est pas forcément intéressant je continue", "c’est un passe-temps, quand on n’a rien faire on prend le téléphone c’est un réflexe" commentent des jeunes interrogés.
Le problème sur les plateformes, c’est qu’elle propose du contenu à l’infini, il n’y a pas de fin. De quoi rendrez accro. Comme pour les addictions, alcool ou drogue, elles ont un point commun : le pic de dopamine. "On fait défiler toute sorte de vidéos, même quelques secondes c’est suffisant."
À chaque nouvelle vidéo, le cerveau reçoit sa dose d’hormone du bonheur. Une fois habitué à ce plaisir, l’utilisateur en demande toujours plus. Une pratique qui présente de nombreux risques.
"On est dans une situation de flottement, d’une espèce de perte de contrôle. On ne sait pas trop pourquoi on a commencé, ni comment. On passe d’une chose à l’autre et on y perd beaucoup de temps et ça entraîne des conséquences comme la fatigue et le trouble du sommeil" explique le Docteur David Mété, chef du service addictologie au CHU Nord.
Intellectuellement, les écrans ne sont réellement pas une bonne solution. Il est fortement conseillé d’éviter de se coucher avec son téléphone pour ne pas démarrer sa journée avec et privilégier un bon vieux réveil.