C’est dans la forêt de la Roche Écrite, à Saint-Denis, qu’une vingtaine de bénévoles se sont déplacés pour dératiser les 1200 hectares des lieux. Le but est de protéger le tuit-tuit, espèce endémique de La Réunion, que l’on ne trouve que dans la fameuse forêt du chef-lieu.
Menacé par le rat arboricole, le tuit-tuit est une espèce endémique de La Réunion. Pour le protéger, des bénévoles ont ratissé les 1200 hectares de la forêt de la Roche Écrite afin de dératiser les lieux.
La dératisation est nécessaire pour la protection du tuit-tuit. Munis d’appâts à rats, une vingtaine de bénévoles se sont déplacés jusqu’aux bois de la Roche Écrite : "Là on est en train de disperser des blocs d’appâts à rats tout autour du poste, indique un bénévole, puisque ce sont des zones qui sont inaccessibles, du coup on les lance au lance-pierre, ce qui permet de dératiser une zone beaucoup plus large".
La dératisation se fait exclusivement en hiver et hors des sentiers balisés : "On va essayer de trouver les territoires précis des tuits-tuits, précise un bénévole, notre dératisation est vraiment ciblée pour protéger le territoire où l’on trouve l’oiseau". En voie d’extinction, 6 couples de tuits-tuits étaient observés en 2006 à La Réunion. En 2021, ce n’est pas moins de 52 couples qui étaient repérés.
La SEOR (Société d’Études Ornithologiques de la Réunion) est à l’origine de cette action : "C’est l’action numéro 1 pour sauver cette espèce, confie un intervenant, neuf nids sur dix sont prédatés par les rats et ce, en moins de 15 jours si l’on ne dératiser pas. Donc depuis qu’on le fait, on a réussi à faire augmenter la population de manières impressionnantes. Il faut bien avoir conscience que le tuit-tuit est un oiseau de La Réunion et qui vient uniquement de la Roche Écrite, il reste aujourd’hui uniquement 52 couples au monde", explique-t-il.
Avec le soutien de plusieurs partenaires, l’action se fait sous la surveillance de l’ONF. La SEOR recherche toujours des bénévoles.