La haute autorité de santé s’est prononcée en faveur du remboursement de la prise en charge d’implants dentaires pour les personnes à qui il manque toutes ou une partie des dents. Cette avancée vers une approbation qui pourrait en aider plus d’un. Selon de récentes données, la population mondiale comptera 30% de personnes édentées d’ici 2030.
Le soin dentaire peut rapidement devenir un luxe. Les devis peuvent parfois atteindre plusieurs milliers d’euros, de quoi rendre parfois les patients réticents.
"Ce qu’il y a de plus cher ce sont les implants. Pour moi, un implant coûte 2000 euros".
"Je n’ai pas la mutuelle la plus complète donc le remboursement est assez moyen. Il me reste une bonne part à charge".
Récemment, la haute autorité de la santé s’est dite favorable au remboursement des implants dentaires par l’assurance maladie dans certains cas. Notamment pour les personnes complètement ou partiellement édentées.
Jusqu’à présent, une consultation chez le dentiste est remboursée à 60% par l’assurance maladie. Cette mesure permettrait une meilleure qualité de soin selon un praticien interrogé. "Ce n’est pas une mauvaise idée, mais je pense qu’il faut que ce soit sous certaines conditions. Poser un implant ce n’est pas la même chose qu’un détartrage", explique le docteur François Ramin, chirurgien dentiste.
Des remboursements théoriques pour l’instant, car ils doivent encore être validés par le gouvernement. La mesure est cependant saluée par l’ordre des dentistes. "Il faut saluer cette avancée. La Haute Autorité de Santé s’est prononcée en faveur du remboursement de deux des cinq thérapeutiques qui s’appuient sur les implants dentaires. À savoir l’implant unitaire, lorsqu’on a perdu une seule dent et le support d’une prothèse complète, lorsqu’on a perdu toutes ses dents sur une mâchoire", indique le docteur David Mardénalom, président de l’ordre des dentistes de la réunion.
Près d’un million d’implants ont été effectués en France en 2023. Ce type de traitement chirurgical devrait devenir de plus en plus courant à l’avenir. Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’édentement complet concernerait environ 30% de la population mondiale d’ici 2030.