Agnès Firmin Le Bodo, la ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé était au chevet de La Réunion pendant deux jours. Elle a assisté à l’annonce de l’ouverture d’une nouvelle unité de soins palliatifs au CHU Sud.
La visite de la ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé Agnès Firmin Le Bodo s’est achevée ce samedi. Elle s’est clôturée autour d’une table ronde au CHU Sud.
Elle a assisté à la présentation d’une nouvelle unité de soins palliatifs. La création de cette dernière est nécessaire. En effet, une seule unité existe sur l’ensemble de l’île à ce jour.
"Je suis le fondateur de la seule et unique unité de soins palliatifs de l’île, elle a maintenant 15 ans. Je suis ravi qu’une autre soit créée au CHU Sud. La population réunionnaise a besoin d’une prise en charge palliative digne de ce nom", indique le docteur Olivier Collard, médecin chef de l’unité de soins palliatifs de la clinique de Sainte-Clotilde.
La Réunion ne compte qu’une seule unité de soins palliatifs. Face à la forte demande, les unités mobiles rencontraient des difficultés à satisfaire toutes ces demandes.
"La demande est de plus en plus forte, elle correspond à l’évolution épidémiologique, au vieillissement de la population, aux multiples pathologies et situations complexes qu’on rencontre en médecine", explique la docteur Carine Melchior-Hemmer, chef de service équipe mobile de soins palliatifs du CHU Sud.
85% des français souhaitent terminer leur vie dans leur lieu de résidence, mais pour les associations de prise en charge à domicile, la demande étant trop forte. La prise en charge est parfois trop tardive.
"Aujourd’hui nous avons près de 20% sur la filière adulte en prise en charge à domicile et décède dans les 48 heures. Il est important qu’on puisse structurer et coordonner ces parcours de soins", estime Emma Cadet, directrice opérationnelle au sein de l’association de soin à domicile de La Réunion.
La nouvelle unité de soin ajoutera 12 lits supplémentaires pour un budget de près de 3 millions d’euros.
"Pour l’île de La Réunion il s’agit d’un rattrapage. Nous souhaitons à travers le débat, dont j’ai l’honneur d’avoir la charge, de pouvoir faire en sorte que les soins palliatifs soient au cœur du sujet. Il faut faire de la formation des personnels soignants et non soignants, un objectif à atteindre très rapidement", explique Agnès Firmin Le Bodo.
Les professionnels de santé ont également profiter faire remonter leurs doléances, en espérant qu’elles soient entendues par la ministre.