L’eau de pluie est polluée et interdite à la consommation en France. Selon une étude scientifique suédoise, l’eau de pluie est impropre à la consommation partout dans le monde entier. À La Réunion, nombreuses sont les personnes qui la récupèrent à des fins ménagères ou alimentaires comme Michel à l’Ilet Quinquina.
Michel, âgé de 83 ans, a toujours récupéré l’eau de pluie pour la consommer : "Je bois l’eau de pluie. Je prends un morceau de tôle, je mets sur un pied de bois, je cloûtais avec les pointes, je fais un canal, et je mets un récipient en dessous. Il faut faire bouillir l’eau pour boire", indique le gramoune. Ce dernier poursuit : "L’eau de pluie c’est un l’eau minéral, c’est un l’eau y sort’ dan lèr, c’est un bon l’eau", affirme l’homme.
Pourtant, en France, l’eau de pluie est interdite à la consommation depuis plusieurs années. Le ruissellement peut engendrer la contammination de l’eau par des polluants, des bactéries ou encore des parasites. Selon une récente étude suédoise, aucune partie du monde n’est épargnée.
"C’est une étude qui donne cette indication que l’eau de pluie contient un certain nombre de paramètres non désirables pour être consommer. Donc, il faut traiter cette eau de pluie, cette eau naturelle", précise Faiçal Badat, le directeur adjoint de l’Office de l’eau Réunion. Il continue : "Ces polluants, aujourd’hui, sont aussi le résultat de la présence de l’eau sur la terre", conclut-il.
Cependant, l’eau de pluie peut-être utilisé à des fins ménagères pour les toilettes notamment, le ménage, la lessive ou encore le jardinage. Une pratique déjà bien développée dans l’association du quartier Quinquina. "Ici, avec l’eau et tout ça, nou na à peu près 800 mètres carré. Franchement, chacun y arrive avec son petit l’arosoir et bana a dit a nou, légumes lé bien bon ici, brèdes bien bon", témoigne Cédric Dalleau, le directeur de l’association du quartier Quinquina.
En faisant attention à notre consommation journalière, l’usage de l’eau de pluie à des fins ménagères pourrait couvrir jusqu’à 20% de nos besoins.