Le gymnaste et finaliste des Jeux Olympiques en 2016, Samir Aït Saïd est l’invité du week-end sur le plateau d’Antenne Réunion. À ses côtés Stéphane Boisedu, responsable technique du club de gymnastique de la JSB.
Samir Aït Saïd, gymnaste et finaliste des Jeux Olympiques de 2016 est à La Réunion dans le cadre de sa préparation pour le championnat du monde au Qatar prévu fin octobre.
Le gymnaste raconte ses quelques jours passés à La Réunion : "J’ai été super bien reçu sur cette île. C’est la première fois que je met les pieds à La Réunion, j’ai adoré."
"On prépare les championnats du monde à fond. Si j’ai le titre de champion du monde c’est que l’île me porte bonheur donc je reviendrais souvent", plaisante Samir Aït Saïd.
Son objectif est de gagner la médaille mondiale et commencé à préparer les Jeux Olympiques de Tokyo. "C’est dans un coin de ma tête effectivement. Pour ne pas dire tous les jours mais j’y pense énormément, à chaque fois que je me lève pour aller à l’entraînement, je suis dans l’optique Tokyo 2020".
Pour Stéphane Boisedu, c’est un privilège et un honneur d’avoir le gymnaste dans son club à Saint-Benoît. Selon lui, les jeunes de la JSB qui l’ont rencontré sont "émerveillés, les yeux brillent. On n’a pas la chance d’avoir un champion comme lui à La Réunion tous les jours."
Selon Samir Aït Saïd, les jeunes réunionnais qu’il a rencontré sont très talentueux. "J’ai l’habitude d’évoluer avec des Réunionnais parce que beaucoup d’entre eux vont ensuite en métropole. J’ai vu de nombreuses pépites, de nombreux talents et je pense que c’est de bon augure pour les équipe de France".
Le gymnaste n’a pas hésité à donner quelques conseils bien avisés : "Tout simplement de croire en ses rêves c’est la clé principale pour la réussite et ensuite de se battre. Aujourd’hui on vit de belles choses. Mais par exemple demain on risque d’avoir une petite blessure comme malheureusement ça m’est arrivé mais rien n’est impossible. Il faut passer à travers continuer à vivre ses rêves et se battre pour atteindre ses objectifs".
Pour Stéphane Boisedu, la gymnastique à La Réunion est un sport qui fonctionne bien. "On a depuis quelques années des champions réunionnais qui évoluent au Pôle France d’Antibes. On a 3 bénédictins qui évoluent en métropole aussi et il y a Marine Boyer qui a fait les Jeux Olympiques".
"La Réunion lé là", s’exclame Samir Aït Saïd.
Le nom de Samir Aït Saïd évoque aussi cette terrible blessure, une double fracture tibia-péroné qu’il a subi à la réception d’un saut aux Jeux Olympiques de Rio en 2016.
"Comme je l’ai dit une blessure en gymnastique ça arrive, même fréquemment. J’ai la chance d’être kiné donc j’aurais pu me dire que j’arrêtais tout pour travailler. Mais non aujourd’hui j’ai accompli des choses qui sont effectivement merveilleuses mais j’ai pas fini d’accomplir le travail. J’arrêterai ma carrière après une médaille olympique Tokyo ou Paris en 2024 on va voir."
Le gymnaste n’a jamais pensé abandonner son sport. Il raconte : "Je ne peux pas, je suis formaté depuis tout petit pour ramener cette médaille olympique. Donc une petite patte cassée c’est rien. En tout cas ça ne m’est jamais passé en tête".
Pour Stéphane Boisedu, le gymnaste est un exemple pour la jeunesse réunionnaise. Il ajoute : "Pas que pour la gymnastique réunionnaise mais pour le sport et les jeunes en général. Samir représente toutes les bonnes valeurs qu’il y a à travers le sport. Le courage et la tenacité, il faut le faire après une blessure comme ça revenir quand même au championnat du monde et finir quatrième, ce n’est pas n’importe qui qui pourrait le faire."
Demain soir, un gala va se tenir au au gymnase des Marsouins à Saint-Benoît, Samir Aït Saïd y sera présent. L’événement commence à 18 heures et se fini à 20 heures.
Avec le gala qui se déroule au même moment que le match des Bleus contre l’Argentine en 8e de finale, les deux invités prédisent un score de 1 à 0 pour la France.
Selon Samir Aït Saïd "Les Bleus sont en forme. De toute façon on a pas le choix, il faut aller chercher cette coupe du monde. On a de bons joueurs, plus déterminés que jamais."