Demain les étudiants vont reprendre le chemin de l’université dans un contexte sanitaire inquiétant. Samantha Pothin, présidente de l’UNEF Reunion s’est exprimé sur le plateau d’Antenne Réunion.
Cette rentrée universitaire sera particulière avec de nouvelles mesures sanitaires tels que le masque obligatoire partout et une partie des cours délivrés en distanciel.
"On est inquiet parce que l’on voit une recrudescence du nombre de cas depuis quelques jours à La Réunion. On est attentif à ce qu’il y ait des demandes opérations de prévention sur la FAC et également , sur la base du volontariat des tests qui peuvent être effectués. On invite tous les étudiants, dès les premières semaines de cours, à se faire tester pour éviter une contamination.
À partir du moment où l’on entrera à l’université, à partir de demain pour le Sud et de lundi pour Saint-Denis, le port du masque sera obligatoire".
Les étudiants devront assurer plus de frais, Samantha Pothin demande la gratuité des masques pour les étudiants.
"Il y a des conséquences économiques, parce que ces masques ne sont pas gratuits aujourd’hui. À l’UNEF on demande la gratuité des masques pour l’ensemble des étudiants. La crise sanitaire frappe le pouvoir d’achat des étudiants, il y en a qui ont perdu leur boulot de vacances. On demande à ce que le gel hydroalcoolique et les masques ne soient pas une dépense supplémentaire.
Pour les étudiants aujourd’hui, à l’échelle nationale, on est à plus de 230€ sur une année universitaire complète, à La Réunion, par mois on est à un peu plus de 50€, uniquement pour les dépenses à l’université en gel et en masques. Ça risque de peser beaucoup, quand on sait qu’un étudiant qui est boursier à l’échelon 0, il a 100€, la moitié de son budget est consacré à des dépenses sanitaires".
En terme de logement, les places sont difficiles à trouver cette année pour les étudiants. En raison du contexte sanitaire, les Réunionnais sont plus nombreux cette année à avoir fait le choix de rester, soit plus de 1000 étudiants de plus que l’an dernier.
"On a aujourd’hui plus de 1300 chambres de disponibles sur l’ensemble de l’île, pour plus de 1800 étudiants, uniquement sur les sites universitaires. C’est 1000 de plus par rapport à l’année dernière, pourtant on arrive pas à construire de nouveaux logements. On a 5 000 demandes chaque année. le parc privé commence lui aussi à en pâtir. On appelle l’ensemble des collectivités à se mettre autour d’une table pour discuter et faire construire de nouveaux logements".