Sabine Dijoux anime les ateliers culinaires du "Village Réunion". Jusqu’au 3 mars, elle va cuisiner et mettre en avant les plats traditionnels réunionnais lors de la 60e édition du salon international de l’agriculture à Paris.
Depuis l’ouverture du Salon de l’agriculture, ce samedi 24 février, la Réunionnaise Sabine Dijoux a animé les ateliers culinaires du "Village Réunion". Jusqu’au 3 mars, elle va cuisiner et mettre en avant les plats traditionnels réunionnais. Deux fois par jour, à 10h et à 15h, Sabine Dijoux cuisine sous les yeux des visiteurs de la 60e édition du Salon international de l’agriculture (SIA). Ce dimanche 25 février, elle a proposé un cabri massalé accompagné d’une bonne cuillère de riz.
Découpe des oignons, de l’ail, cuisson du cabri frais, ramené de La Réunion, ajout du curcuma et du massalé, les visiteurs on put assister à toutes les étapes de la préparation comme le rapporte le Département dans un communiqué.
Sabine Dijoux a découvert la cuisine à 8 ans. À dix ans, elle tuait elle-même le poulet. C’est sa mère qui lui a tout appris à Saint-André.
"La cuisine réunionnaise, c’est au moins 70% d’ingrédients d’origine indienne" explique-t-elle. "C’est toute notre base de cuisine et quand j’étais enfant, 70% de la population de Saint-André était malbare" ajoute-t-elle.
À 16 ans, la saint-andréenne a quitté l’école pour travailler comme "nénène" dans une famille aisée. Elle est ensuite passée par un CAP avant de se lancer dans l’agriculture et d’ouvrir une table d’hôte. Elle y servait jusqu’à 80 couverts et assure que le nombre ne doit pas excuser une baisse de la qualité ou justifier un changement de recette poursuit le Département dans le communiqué.
"Nous avons une cuisine authentique, mais elle dérive, les gens lui tournent le dos. Ils mangent vite, le moment de partage se perd" déclare Sabine Dijoux.
C’est à travers des formations ouvertes à tout public que Sabine dispense son savoir-faire et son goût pour les recettes bien réalisées. "Il faut retrouver les bons gestes, quand on roussit de la viande et des oignons, ça veut dire quelque chose, pas jeter deux minutes dans une poêle. Je veux transmettre ma passion" poursuit-elle.
Elle partage également ces recettes dans le livre "La cuisine de Sabine", édité à compte d’auteur faute de trouver une maison d’édition.