Depuis novembre 2018, les gendarmes disposent d’une nouvelle salle "Mélanie". Elle a été remise en place dans la caserne de gendarmerie de La Redoute à Saint-Denis, pour accueillir les mineurs de moins de 10 ans victimes de maltraitances ou d’agressions sexuelles. Un lieu d’accueil et d’écoute pour permettre à l’enfant de témoigner plus facilement. Une caméra et des micros sont installés notamment pour enregistrer tout ce qui est dit.
Rassurer et mettre à l’aise l’enfant. C’est le travail des enquêteurs de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile. Mais avant de recueillir leur témoignage, les gendarmes reçoivent d’abord les victimes et leur famille dans cette salle d’accueil.
Peluches, livres, dessins... Tout est mis en place pour que les petites filles ou petits garçons se sentent en confiance. "Pour des enfants beaucoup plus jeunes, de deux à trois ans, c’est plus compliqué de quitter papa et maman.
Donc on sait que nous allons prendre du temps pour qu’ils s’adaptent à nous et qu’ils acceptent de venir seuls, sans leurs parents dans la salle d’audition. Des fois cela peut prendre 20 à 30 minutes, tout dépend des enfants", explique l’adjudant Déborah Levez, Commandant de la brigade de prévention de la délinquance juvénile.
Une fois l’enfant prêt à être auditionné, il est installé dans la salle appelée "Mélanie". Une pièce où toutes les déclarations seront enregistrées et visibles depuis l’extérieur.
"Lorsque l’on auditionne quelqu’un, logiquement cela prend beaucoup de temps, car on est obligés de tout mettre par écrit. Pour les enfants, afin de les auditionner dans de bonnes conditions, on passe par la vidéo pour gagner du temps. Et de ne pas interrompre l’enfant quand il rencontre ce qu’il a vécu", poursuit l’adjudant Déborah Levez.
À l’heure actuelle, La Réunion dispose de deux salles Mélanie. L’autre est basée au CHU de Bellepierre ; un lieu privilégié afin de libérer la parole des mineurs de moins de 10 ans. Depuis le mois de novembre, l’adjudant Déborah Levez, Commandant de la brigade de prévention de la délinquance juvénile, a auditionné dans cette pièce une trentaine de victimes d’agressions sexuelles ou de maltraitances.