Cette saison n’a pas dérogé à la règle, les baleines étaient bien au rendez-vous cette année, moins qu’en 2023 où les observations avaient alors battu des records. Les cétacés ont quand même bien agité leurs nageoires au large de nos côtes. Ils ont cependant dû faire face à la pression des bateaux, plus nombreux ces derniers mois.
Ce n’est qu’un au revoir, les baleines ont entamé leur voyage vers l’Antarctique, ces deux amies venues du Québec sont arrivées trop tard pour les apercevoir. "J’ai fait beaucoup de kilomètres pour venir ici et réaliser mon plus grand rêve, mais malheureusement étant donné que c’est des animaux sauvages, on nous a bien expliqué que les baleines n’étaient plus au rendez-vous" "L’année passée on savait que c’était vraiment une bonne année, à ce qu’ils ont dit, mais cette année elles sont parties plus tôt".
Selon les premiers chiffres de Globice, 360 baleines nous ont rendu visite cette année, un chiffre encore provisoire, elles étaient 1271 en 2023, et 430 en 2022. Pourtant, il s’agit bien de la troisième meilleure saison en 20 ans. "Pour moi c’est un bilan qui est plutôt correct cette année, il ne faut surtout pas comparer avec l’année dernière qui était une année extraordinaire, en termes de présence de baleines. Problème, le nombre d’opérateurs est passé de 2 à 80 en 20 ans, avec un peu moins de baleines dans l’eau, mais toujours plus de bateaux", estime Ludovic Fauchart, moniteur de plongée et capitaine de navire.
L’inquiétude des cétacés a été mise en péril, ce professionnel aimerait voir la réglementation évoluée "La communication radio ce serait bien qu’il y ait quelque chose qui soit fait là-dessus pour que tous les bateaux communiquent, souvent il y a eu des problèmes, certains participants ne parlaient pas à la radio, et résultat des courses on ne peut pas se mettre d’accord pour assurer un positionnement par exemple", indique Christophe Guillot, Skippeur.
2024 c’est aussi le lancement de l’application "Balèn Terla" de Globice pour observer les cétacés depuis la terre, 22 000 téléchargements pour favoriser une observation qui ne dérange pas les cétacés. "Le cumul de toutes ces pratiques d’observation ne génère pas forcément du stress mais de la fatigue accumulée par de la perte d’énergie. Et là on va voir des animaux qui ont généré beaucoup moins d’énergie pour ensuite entreprendre ce grand voyage compliqué vers l’Antarctique", explique Jean-Marc Gancille, responsable communication Globice réunion.
Le Préfet n’exclut pas de durcir les réglementations afin de protéger les baleines, et pour que l’on puisse encore profiter de ce spectacle exceptionnel.