Des traces noires, suspectes, ont été découvertes à l’embouchure de la rivière Saint-Jean, à Sainte-Suzanne. Les pêcheurs de bichiques s’interrogent, s’inquiètent, déjà que les bichiques se font de plus en plus rare… Pour l’instant, impossible de savoir d’où viennent vraiment ces traces.
Un dépôt noir et visqueux dans les eaux du canal bichique de la rivière Saint-Jean à Sainte-Suzanne.
"Il y a un truc qui sort de la mer et qui rentre dans mon canal c’est quoi ? c’est décourageant, c’est plusieurs bichiques qui sont attrapés ici", témoigne Jean Patrice Sinama Moutama, pêcheur professionnel de bichiques.
Face à cette situation, l’Office de l’eau alerte : "Selon les photos ils ’agit d’apport de matière et particules fines qui forment une sorte de vase. En fonction de l’origine, de l’étendue et des quantités, les incidences envisagées sont : une détérioration du milieu aquatique des conditions de vie des espèces et de la qualité de l’eau".
Si la cause de ces dépôts reste officiellement inconnue, les pêcheurs pointent l’activité de l’usine de Bois-Rouge, située à proximité. "C’est toxiques ce n’est pas bon de consommer. Pour le bichique pour l’environnement c’est catastrophe", selon Marceau Maillot, président de l’A2PVB (Association des professionnels de la pêche pour valoriser du bichique).
A la centrale thermique côté nord, aucun interlocuteur n’était joignable ce matin. Côté Est, la sucrerie assure qu’aucun incident a été constaté. D’autant que ces activités sont à l’arrêt depuis le 26 décembre.
Nous avons contacté les services de l’état confirme qu’un signalement a été reçu et indique que des opérations de contrôle doivent être diligentées par l’Office français de la biodiversité.