Aujourd’hui saturé, l’ancien site d’enfouissement des déchets de Sainte-Suzanne va connaître un changement. L’entreprise Suez construit des casiers de terre et d’argile pour stocker les déchets, solution provisoire avant la création d’un nouveau site d’enfouissement. Les riverains, voisins du site, ne sont pas d’accord avec le projet.
Les voisins du site d’enfouissement de Sainte-Suzanne ne sont pas contents. Nuisances sonores, odeurs désagréables... La prolongation du projet leur est inconcevable.
Ce sont des dizaines de voisins du site d’enfouissement qui ont décidé de signer une pétition contre le renouvellement du site. Les signatures sont récoltées par une association de riverains qui luttent depuis 14 ans contre ce projet : "Le fait de prolonger de 9 ans, confie Dieudonné François, vice-président de l’association "Respire Bel Air", ça va encore détériorer nos conditions de vie qui sont lamentables depuis plusieurs années déjà et personne ne s’émeut". Simon Thalzar, président de l’association "Respire Bel Air" rajoute : "On en a marre, ça fait 14 ans, nous on en veut plus".
Les habitants ne supportent ainsi plus la situation dans laquelle ils vivent, à l’image de Thérèse Techer, vivant juste en face du site : "Nous, ce qui nous embête le plus, ce sont les odeurs et les mouches, on ne peut plus inviter des gens à déjeuner chez nous à midi parce qu’on est entouré de mouches".
Les déchets de l’ancien site, qui est saturé, seront stockés dans des casiers de terre et d’argile construit par l’entreprise Suez.
Solution provisoire avant la création d’un nouveau site d’enfouissement, la structure sera semblable à une colline artificielle de 17 mètres de haut où seront entreposés les déchets impossible à traiter : "Je suis très sensible à faire en sorte à ce que le voisinage ne soit pas trop impacté par ce chantier d’exception, explique Hervé Madiec, directeur du territoire outre-mer Suez, nous sommes obligés de prendre des mesures très spécifiques pour faire en sorte que nos voisins puissent passer cette période, qui se terminera à la fin du mois, dans les meilleures conditions".
Suez a investi 36 millions d’euros dans le projet, pour 8 mois de travaux. Tous les jours, une centaine de camions se relaient pour acheminer 300 000 tonnes de terre. Projet hors norme, il est indispensable selon le président du syndicat de déchets du nord "SYNDE", Michel Vergoz : "Si nous ne l’avions pas fait, malgré la réhausse de casiers qui est intervenue rapidement, cela ne suffisait plus pour absorber les milliers de mètres cubes de déchets retrants chaques jours".
La fin des travaux des casiers de stockage est prévue pour fin mai. Les riverains vont, eux, continuer de lutter pour la fermeture du site.
Patrick Rivière.