Ce samedi 15 juin, un lâcher de 3 000 moustiques mâles stériles est prévu à Sainte-Marie. Le but de cette expérience dans le quartier de Duparc vise à terme à limiter la prolifération de ces insectes.
Le grand jour est arrivé ! C’est aujourd’hui que 3 000 moustiques mâles stériles sont lâchés dans la nature, et plus précisément dans le quartier de Duparc à Sainte-Marie.
Une nouvelle étape déterminante dans un projet qui repose sur une technique innovante, celle de la technique de l’insecte stérile (Tis).
Comme le rappelle Louis-Clément Gouagna, coordinateur du programme TIS-Réunion et scientifique porteur de ce projet, "cette technique n’a pas vocation à luter contre le virus de la dengue (...) mais "vise essentiellement à diminuer les populations de moustiques et donc pour empêcher la survenue des épidémies."
Situé entre une ravine et une zone boisée, la population de moustiques est plutôt dense dans ce secteur, d’où le choix du quartier de Duparc à Sainte-Marie.
Chronique : la technique de l’insecte stérile
Suite à l’annonce du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) qui avait donné son aval pour ce lâcher expérimental de moustiques mâles stériles, la préfecture a donné son accord le vendredi 14 juin à travers un arrêté préfectoral.
De part le côté innovant du projet, ce lâcher suscite quelques inquiétudes, notamment en ce qui concerne la méthode utiliser pour rendre stérile les moustiques mâles, exposés aux rayons X. "Le mot irradiation fait peur, mais un moustique irradié n’est pas radioactif, car le moustique subit une radiographie", souligne le coordinateur du programme TIS-Réunion.
Le projet a été lancé en 2009 à la Technopole de La Réunion par l’IRD (Institut de recherche pour le développement) avec les participations des chercheurs de l’Université et du Centre hospitalier universitaire de La Réunion.