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« Il ne m’écoute pas ! » La phrase claque et fait directement sens. Cette sensation de parler, parler, sans être entendu et encore moins compris par sa moitié est aujourd’hui partagée par 1 Française sur 4 (24%), contre seulement 14% des hommes. La faute à l’autre, éternellement débordé, fatigué ou angoissé ? Peut-être.
Dans tous les cas, un sentiment d’impuissance, une frustration, cause de nombreux conflits au sein du couple et même d’éloignement entre conjoints. Les professionnels, eux, sont formels : écouter et se faire écouter s’apprennent. Décidés à sortir de l’impasse, 4% des couples ont d’ailleurs déjà suivi une formation chez un spécialiste.
Tels sont quelques-uns des enseignements de l’étude inédite réalisée à l’occasion de la Saint-Valentin par Toluna Harris Interactive pour Krys Audition sur la base d’un échantillon de 1 000 personnes en couple représentatif de la population française en couple (18 ans et plus) et interrogées en ligne entre le 17/12 et le 19/12 2024.
Les Français en sont convaincus : si la parole est nécessaire pour la communication dans le couple, l’écoute l’est tout autant. 98% jugent l’écoute importante (25%) voire très importante (73%), en particulier les femmes, qui l’estiment très importante à 78% (contre 68% des hommes). Mieux, 94% déclarent fournir des efforts pour l’améliorer au sein de leur couple, entre autres par la pratique de l’écoute active (36%), qui consiste à se montrer pleinement réceptif aux paroles de son interlocuteur, tout en étant attentif aux sentiments qui les accompagnent.
Et pourtant ! 24% des femmes, soit près du quart, considèrent moyenne ou mauvaise l’écoute de leur partenaire à leur égard, contre seulement 15% des hommes. Parler, poser des questions, et s’apercevoir qu’il n’y a pas de réactions en face… Pour 51% des Françaises interrogées, cette absence d’une oreille attentive se manifeste parfois au cours des conversations du quotidien, dans lesquelles il peut être si facile d’oublier de s’investir.
Comment expliquer ce manque d’écoute ? Le stress et la fatigue sont les plus souvent cités (55%), même si les défauts d’attention au sein du couple peuvent résulter de difficultés de communication plus générales (43%), d’un déficit de temps, d’une trop grande différence de personnalité ou d’un surinvestissement professionnel (27% chacun). Reste que le défaitisme n’est pas français ! Déterminés à améliorer l’écoute et la compréhension mutuelles, 4% des couples ont suivi une thérapie ou une formation auprès d’un spécialiste. Se faire écouter s’apprend. Tout comme l’art d’être disponible et de laisser place à l’autre.