Ce vendredi matin, Jean-Philippe et cinq autres participants, ont assisté à un atelier culinaire à Saint-Pierre. Tous les 6 déficients visuels, ils bénéficient des conseils du chef pâtissier Sébastien pour confectionner ensemble un gâteau qui compte parmi les incontournables : une forêt-noire.
Cuisiner, pâtisser lorsque l’on présente une déficience visuelle, c’est possible. Recette en braille, balance parlante, des moyens de compensation existent. Les participants font aussi appel à leurs autres sens :
"Ce sont d’autres repères, sensoriels, tactiles, au niveau de l’odorat, de l’ouïe", explique Lydie Lebon, aide à l’activité de vie journalière à l’Irsam.
L’association IRSAM et l’AVH ont organisé ce matin un atelier de confection de pâtisseries à la Cafrine à Saint-Pierre. Confectionner la pâte, la pétrir avant de la mettre au four, une découverte pour certains, une passion pour d’autres.
Les participants élaborent ensemble une forêt noire. Une réalisation que le handicap n’empêche pas d’apprécier :
"On a appris à battre les œufs, à mélanger la farine, le chocolat, la pâte".
"Ça se passe très bien. Vu la recette sur papier sur le papier, on pensait que c’était compliqué, mais ça c’est éclairci dans nos têtes".
"C’est la première fois que nous fait vraiment avec un chef. Y donne à nous deux trois techniques de base et chez nous nous peut réaliser deux trois gâteaux".
Rassembler et retrouver de l’autonomie sont les objectifs de la journée. Être déficient visuel, c’est apprendre aussi, apprendre à développer ses autres sens.
Sous l’œil aguerri du chef Sébastien, que se déroule cet atelier culinaire. Pour ce dernier, c’est la pâtisserie peut réunir :
"Toute La Réunion peut être un chef, je veux rassembler un maximum d’acteurs de leur réussite, d’acteurs de leur plaisir", Sébastien Ramuscello, président de la réunion des chefs.
Après l’effort, le réconfort. L’heure est désormais pour les pâtissiers du jour, à la dégustation.