La filière vanille tire la sonnette d’alarme, face aux vols qui se multiplient. Des moyens de sécurité sont déployés aujourd’hui par les agriculteurs mais ils restent insuffisants.
La vanille réunionnaise est dans le viseur des voleurs. Depuis 1 mois, à Saint-Philippe et dans ses alentours, les producteurs se font piller. Jusqu’à 200 kilos de vanille ont été dérobés.
Les producteurs sont agacés par ces vols à répétition, une situation sur laquelle alerte la FDSEA. La fédération propose la mise en place d’une surveillance accrue et demande au Conseil départemental des moyens pour équiper les producteurs :
"On a constaté des vols répétitifs ces derniers temps. La FDSEA demande aux autorités d’augmenter la surveillance. Ils le font mais ce n’est pas suffisant. Dans un deuxième temps, il faut contrôler sur nos marchés la vente au noir, pour avoir une traçabilité et demander au Département la possibilité de mettre en place une aide que les producteurs puissent s’équiper de caméras de surveillance en urgence", déclare Alix Mardé, le président de la FDSEA.
Les producteurs de vanille sont "à bout", souligne Alix Mardé. "Ils risquent de perdre leur sang froid. Si demain ils commencent à faire la loi eux-même, ça risque de dégénérer", déplore la FDSEA.
Les voleurs seraient bien organisés, des caméras auraient déjà été endommagées. "C’est inquiétant. Il faut travailler ensemble. Le moindre signe suspect doit être signalé à la gendarmerie", précise le président de la FDSEA.
Une enquête est en cours depuis le mois dernier pour tenter de retrouver les auteurs de ces vols. Ces derniers encourent jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 35 000€ d’amende.