Inauguration le 13 novembre dernier de serres aquaponiques. De quoi parle-t-on ? Et bien d’élevage de poissons, pour cultiver des plantes potagères dans l’eau, sans terre. Un système d’échange, d’équilibre entre animaux et végétaux.
Dans ces bassins, des poissons discrets, à côté, des laitues prêtes à être récoltées. Pour la première fois, Saint-Philippe se lance dans l’Aquaponie, où les poissons fertilisent naturellement les cultures .
Ludovic, nouveau responsable des lieux, assure le bon fonctionnement de ce système écologique "Les déjections des poissons se transforment en engrais, qui va nourrir les salades et les tomates. En contrepartie, les salades et les tomates filtrent l’eau pour les poissons. En gros ils s’aident entre eux. Pour l’instant on voit qu’on a un super bon développement et que c’est efficace" explique Ludovic Hoareau, Responsable des serres aquaponiques.
Premier avantage, plus besoin d’engrais chimique. Le second, le système permet d’économiser 90% d’eau par rapport à une culture ouverte "Ça permet aussi d’avoir des légumes de très bonne qualité, et qui poussent un peu plus vite que ceux plantés dans le sol. Je pense que les poissons seront à la vente certainement début d’année prochaine, pas avant" ajoute Jonnhy Dijoux, Président de l’association BAC Réunion.
Brèdes, radis, laitues, tomates, voilà ce que la serre aquaponique devrait produire dans les années à venir. Depuis son lancement, 512kg de légumes ont déjà été récoltés. À terme ils seront vendus dans une épicerie solidaire "Il ne faut pas oublier que nous sommes également à l’aune de la pose de la première pierre de l’épicerie sociale et solidaire de Saint-Philippe, qui verra le jour à proximité du CCS. La boucle sera bouclée, l’objectif c’est de produire et de faire en sorte que cette production puisse se retrouver à l’épicerie, et permettre aux familles les plus vulnérables d’avoir accès à des produits de qualité, bio, produits à Saint-Philippe", indique Olivier Rivière, Maire de Saint-Philippe.
Au-delà des aspects économiques et écologiques, ce projet vise aussi la création d’emplois, 12 salariés en parcours d’insertion ont été formés pour y participer.
