A l’occasion du conseil municipal de Saint-Philippe, ce mercredi, le maire de la commune, Olivier Rivière, va proposer aux élus de voter une baisse significative de 10% sur 3 taxes.
Classée au 5ème rang des communes les plus taxées de La Réunion, Saint-Philippe pourrait dans les prochains mois gagner 6 places. C’est en tout cas l’ambition affichée d’Olivier Rivière, le maire de la Ville. Estimant sa commune en "bonne santé financière", avec un excédant budgétaire d’1,8 million d’euros en 2023, il entend alléger la pression fiscale de ses administrés. Il va proposer aux élus du conseil de ce mercredi 14 mars, d’acter une baisse de 10% de la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties, ainsi que de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
"2024 sera un tournant", indique Olivier Rivière, qui souhaite marquer "une rupture avec le passé et l’héritage légué en matière de taux d’imposition".
Un lourd héritage datant des années 1980. Saint-Philippe est placée sous la tutelle de l’Etat à la fin de l’année 1986. Dans la foulée, les 3 taxes explosent. Pour trouver l’équilibre, l’Etat, en 1987, choisit mathématiquement d’augmenter les recettes et de réduire les investissements.
Près de 40 ans plus tard, cette équation pourrait donc s’inverser. "Nous sommes dans une bonne dynamique d’investissement, nous avons réussi dégager des excédents budgétaires. La stratégie financière mise en place est payante", affirme Olivier Rivière, satisfait d’afficher un niveau d’investissement, pour moderniser la commune, d’environ 700 € par habitant. La dette, quant à elle, représente 679 € par habitant, ce qui ferait de Saint-Philippe, à titre de comparaison, l’une des communes de la Réunion les moins endettées.