Depuis quelques mois, les habitants d’une dizaine de quartiers de Saint-Leu sont priés de ne pas consommer l’eau du robinet. Après une vague de gastro-entérite, il a été découvert que non seulement l’eau était à l’origine de l’épidémie, mais qu’en plus elle était porteuse d’une bactérie d’origine animale.
À Saint-Leu, il arrive régulièrement que les habitants soient priés de ne pas consommer l’eau du robinet. À la suite d’une vague de gastro-entérite relevée dans certains quartiers, l’ARS a enquêté. Résultat : l’eau du robinet était à l’origine de l’épidémie. En approfondissant ses recherches, une bactérie peu commune a été découverte dans l’eau potable de ces quartiers. La bactérie détectée se révèle être d’origine animale.
Depuis quelques semaines, les foyers de Saint-Leu doivent se fournir en bouteille d’eau. Nathalie et Eddy, dont la famille a également été contaminée par la gastro-entérite, ont fait le choix de récupérer l’eau à la source plutôt que d’acheter régulièrement des bouteilles, dans un souci d’économie.
Dans les écoles de la ville, l’absence d’eau potable n’est pas sans conséquence sur le quotidien des élèves. Ces derniers sont priés de se munir de bouteilles d’eau. Depuis la rentrée scolaire, les écoles sont fournies en bouteille d’eau par la mairie.
Face à la situation, les associations réclament des solutions. "Soit une diminution des factures pour que la population puisse acheter de l’eau en bouteille. Et si les factures ne diminuent pas, fournir des alternatives, comme l’eau en bouteilles, à la population", propose Karim Juhoor, du collectif "eau potable et à bas prix pour tous".
Pour répondre à la colère des habitants, le TCO et la mairie de Saint-Leu ont tenu une conférence de presse jeudi après-midi.
Ils ont proposé des solutions à court terme à savoir la distribution de bouteilles d’eau à des publics prioritaires, la mise en place de systèmes de filtration au robinet dans les établissements scolaires des 1er et 2nd degrés, la consolidation et la sécurisation globale du réseau de distribution d’eau et la construction d’une usine de potabilisation à Maduran, de sa chaîne de transfert des eaux traitées et de ses réservoirs de stockage.
