Kim Mahbouli a été tué par un requin jeudi 9 mai à Saint-Leu. Tristesse et émotion au lendemain du drame qui a coûté la vie au surfeur âgé de 28 ans.
Alors que la commune de Saint-Leu est une nouvelle fois endeuillée par une attaque de requin, ce matin encore, l’émotion est vive sur le front de mer, à quelques mètres seulement où s’est déroulé le drame.
"Quel dommage, c’est très triste. J’imagine dans quel état est la famille et tout, c’est horrible, on ne peut rien faire, c’est la nature."
Face aux attaques à répétition, se fait sentir un sentiment d’insécurité dans la ville balnéaire.
"Mon fils qui est surfeur et qui vit au Brésil, vu ce qui se passe, on préfère qu’il ne vienne pas nous voir, même si ça nous fait de la peine, pour éviter qu’il ne soit tenté par la vague."
"C’est malheureux mais un surfeur qui a une passion, quand il voit des belles vagues il y va. C’est comme les montagnes, des gens font du hors piste, il y a une avalanche qui est là, ils y vont quand même."
"Il me semble qu’il y avait un système de sonar et qui ne s’est pas révélé efficace sur ce coup-là ; on s’interroge."
L’heure est au questionnement. Si pour certains le risque requin est inévitable, pour d’autres, la responsabilité des pouvoirs publics est mise en question. Nombreux attendent de nouvelles alternatives pour assurer la sécurité de la pratique des activités nautiques.
"L’alternative qu’ils proposent c’est la répression, verbaliser ou faire des pêches abusives. Ce qu’il faudrait aujourd’hui proposer à la population c’est d’amener une alternative. Et être affichés comme ça île aux requins, il faut faire quelque chose. On attend ça des pouvoirs publics."
"On doit investir pour la sécurité des surfeurs et toutes les personnes qui aiment aller dans l’eau."
Pour les pêcheurs, la responsabilité se trouve du côté de la Réserve marine.