Ce mercredi 23 février, un avis laissé par une cliente déçue par son séjour dans l’hôtel 4 étoiles Saint-Alexis, à Saint-Gilles, fait réagir sur les réseaux sociaux. La jeune femme raconte qu’une altercation a eu lieu entre elle et le patron de l’hôtel, alors que son conjoint et elle avaient commandé un repas.
En dehors des dégradations constatées et du fait qu’on leur aurait servi un cocktail de bienvenue qui aurait pu leur causer une intoxication alimentaire, selon l’infirmière, c’est le comportement du patron de l’hôtel Saint-Alexis que la jeune femme pointe du doigt.
Le soir de l’arrivée du couple, alors qu’on leur aurait malencontreusement informé que le restaurant de l’hôtel ne disposait que d’un repas, à cause de difficultés d’approvisionnement causés par le cyclone Emnati, le couple a choisi de se faire livrer des sushis. C’est en se rendant sur le parking de l’hôtel pour récupérer leur commande qu’ils font la rencontre du patron de l’hôtel qui s’en prend verbalement au jeune livreur, selon eux.
Monsieur JMV, patron du Saint-Alexis, les aurait informé, non sans s’emporter, qu’il est interdit de se faire livrer à manger dans l’hôtel pour des questions sanitaires. "Il parlait à 2 cm du visage de mon conjoint et pointait le doigt sur lui pour le provoquer", raconte Karla.
Le ton aurait diminué d’un cran une fois que le patron aurait réalisé que ces clients avaient loués une suite, au prix plus élevé qu’une chambre lambda, selon eux. "C’est lamentable. Peu importe si on peut se payer une chambre ou une suite, on mérite d’être bien traité", ajoute Karla.
Selon le couple, leur interlocuteur aurait utilisé le terme "mal-éduqués", faisant ainsi référence aux Réunionnais. Il aurait, par la suite, évoqué des clients qui ramène du monde supplémentaire dans leur suite.
Dans un commentaire laissé dans la section "Avis" sur la page Facebook de l’hôtel Saint-Gillois Le Saint-Alexis, après leur séjour, Karla a rapporté sa mauvaise expérience. Une expérience qui a été très partagée sur les réseaux sociaux. La section « Avis » de la page Facebook de l’hôtel a, depuis, été désactivée.
Karla explique que si son conjoint et elle avaient eu droit à des excuses, elle n’aurait pas laissé d’avis négatif et serait passée à autre chose.
Jordan, 19 ans, attendait ses clients dans sa voiture quand monsieur JMV a "débarqué de nulle part." Il l’aurait alors agressé verbalement, l’aurait pris en photo, lui et sa voiture, ainsi que sa plaque d’immatriculation. Ce qui l’aurait davantage choqué, c’est la façon dont l’homme s’est adressé au couple. "Parler aussi mal à ses propres clients, c’est du jamais vu", dit-il.
Le jeune homme explique que ce n’est pas la première fois qu’il livre à des clients d’hôtel. D’ailleurs, il avait déjà livré dans le Saint-Alexis auparavant, mais cette livraison-ci aura été la dernière dans cet hôtel, selon lui.
Dans un droit de réponse adressé à Karla, monsieur JMV, patron du Saint-Alexis, réagit suite à "l’acharnement à invectiver et à détruire" de cette dernière, selon ses mots. Celui-ci dément les accusations d’agression verbale. Il avoue cependant s’être énervé après le jeune livreur "pris en flagrant délit d’acte de commerce déloyal." D’ailleurs, il accuse Karla d’avoir été la première à hausser le ton, alors qu’il ne la considérait pas comme fautive. Il raconte plutôt s’être senti menacé par le conjoint de la jeune femme qualifié de "grand gaillard roulant des mécaniques" ou encore de "conjoint-homme de main."
Quant aux accusations de racisme, l’homme explique avoir bel et bien évoqué "le manque de savoir-vivre de certains clients, dont effectivement des clients locaux." Il répond ensuite : "vos insinuations de racisme, je vous invite à les garder pour vous, car sur ce point, je ne passerais pas l’éponge."
Il dit avoir surtout été affecté par l’impact que le message diffusé sur les réseaux sociaux a eu sur ses collaborateurs. "Les "réseaux" colportent désormais la délation, les fakes et la haine à une vitesse plus rapide que l’éclair", déplore-t-il.