Les faits remontent à la nuit de vendredi à samedi dernier. Les forces de police ont démantelé une table de poker illégale dans le quartier du Moufia à Saint-Denis. Une dizaine de joueurs, une serveuse et une croupière ont été entendus. Plusieurs gardes à vue ont été levées ce week-end, l’enquête suit son cours afin de déterminer les faits et responsabilités.
Dans une villa du quartier du Moufia, un fonctionnaire de 45 ans aurait organisé des pokers clandestins depuis déjà deux ans, dans la plus grande discrétion. "C’est un risque, c’est illégal, on ne paye pas d’impôt sur cet argent. Rassembler des gens pendant le confinement c’est illégal, la loi est la même pour tout le monde", indique un habitant du Moufia.
Vendredi soir, alors que les jetons s’empilent sur la table, les forces de l’ordre s’imposent en trouble-fête. À leur arrivée, la logistique est bien rodée, sept joueurs, une croupière et une serveuse s’affairent dans la salle, sous l’oeil attentif du propriétaire.
Sur place, les enquêteurs constateront la présence de la femme, la fille et deux proches mineurs de l’organisateur. Lors de la saisie, matériel, voiture de luxe, mises de départ et alcool ont été trouvés. Si les participants n’ont pas commis d’infraction, le mis en cause, la serveuse et la croupière ont été placées en garde à vue ce week-end.
"Les jeux de hasard et d’argent sont encadrés par l’État. Ils sont autorisés à titre amical et dans le cercle familial, mais ils ne sont pas autorisés dès qu’il rentrent dans une forme de professionnalisation", précise Véronique Denizot, procureure du parquet de Saint-Denis.
Si les gardes à vue ont pris fin en pleine alerte cyclonique, le RAID (Recherche Assistance Intervention Dissuasion), la Sûreté départementale et le GIR (Groupement d’intervention régional), poursuivent leurs recherches entamées en juillet dernier.