Antenne Réunion
L’opération très délicate a nécessité la fermeture de la route pendant plusieurs heures sur le boulevard Lancastel. Le banian de Saint-Denis, situé en face de la Cité des Arts a été replanté ce dimanche. L’arbre, qui fait partie intégrante du paysage à cet endroit, a été complètement soufflé, plié par le passage de Garance. Les équipes étaient à pied d’œuvre depuis ce matin pour le relever.
Une partie de la RN2 a été coupée toute la matinée.
À la place des voitures, une grue de 400 tonnes au milieu de la chaussée, un équipement nécessaire pour mettre debout les deux banians d’environ 25 tonnes que le cyclone avait mis à terre. "Ce qu’on est en train d’opérer c’est la préparation de son déplacement en vue de positionner dans la fosse qui a été préparée hier. Une fosse de 7x7 mètres de large et d’1m50 de profondeur dans lequel on va amender avec de la terre végétale, on va installer des drains pour pouvoir continuer à l’alimenter et à l’arroser et faire en sorte que toutes les conditions soient réunies pour que l’arbre reprenne", explique Jean-Jacques Fung, Directeur Général Adjoint des Services - CINOR.
Cette colonie d’arbres qui a pris racine sur le front de mer est un repère emblématique pour tous les dionysiens. 80 ans minimum que ces banians sont témoins de l’extension urbaine, il était donc inenvisageable de ne pas tenter de les sauver. Entre 45 et 50 000 euros ont été investi par la CINOR et la municipalité de Saint-Denis "Le principal c’est de sauver quelque chose qui est dans notre patrimoine. Il n’y a pas que des patrimoines d’équipements, d’humains, il y a aussi le patrimoine de notre biodiversité, et cette biodiversité le banian en fait partie", déclare Maurice Gironcel, Président de la CINOR.
"C’est juste extrêmement émouvant, c’est historique aussi, ça fait prendre confiance aux gens que le patrimoine ce n’est pas que du bâtiment, c’est des arbres, c’est la vie", ajoute Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis.
Cette mission a mobilisé une vingtaine d’agents de la CINOR et plusieurs entreprises partenaires. Les arbres seront sous surveillance pendant les deux prochaines années, avec l’espoir de voir apparaître rapidement de nouveaux bourgeons.