Depuis ce jeudi, Jean Paul fait face à une catastrophe sanitaire dans son logement de Saint-Denis. Des eaux usées de l’immeuble de la SHLMR se déversent dans son appartement. Sans solution d’hébergement, l’homme n’a d’autre choix que d’y rester, dans l’attente de travaux de réparation.
Habitant de la rue de Bois de Nèfles à Saint-Denis, Jean Paul est désemparé par un dégât des eaux à son domicile. Un tuyau d’eaux usées de l’immeuble a explosé, au niveau de sa cuisine, dans la nuit de jeudi soir. En plus des odeurs nauséabondes, l’eau s’écoule alors chez le gramoune, dont les pièces de l’appartement se retrouvent inondées. C’est la deuxième fois en deux ans que l’homme fait face à cette même catastrophe sanitaire.
"Il y a les odeurs, de la pisse, de la merde et tout ! Je suis complètement débordé, je suis fatigué aussi. J’ai demandé à la SHLMR s’ils peuvent me reloger en attendant", espère le gramoune.
La SHLMR est intervenue ce matin pour constater les dégâts. La cuisine est ainsi inutilisable, de même que pour les appareils électriques. Malgré les eaux usées et les excréments qui jonchent le sol, Jean Paul a dû passer la nuit dans son logement.
Erick Fontaine, l’administrateur de la Confédération Nationale du Logement (CNL) alerte sur le risque sanitaire pour le gramoune.
"Vous avez des papiers WC qui tombent, avec tout ce qu’il y a derrière malheureusement… La personne âgée n’arrête pas de retirer ses objets depuis hier après-midi. Aujourd’hui, il y a des risques pour sa santé".
Il regrette l’absence de numéro d’intervention d’urgence pour les locataires des logements sociaux.
"Ce que j’ai demandé à la SHLMR c’est d’intervenir aujourd’hui, on me dit qu’il n’y a pas d’équipe d’intervention le soir, ce qui est quand même un peu étonnant de leur part", déclare Eric Fontaine.
La situation est invivable pour le sexagénaire qui devra passer encore une nuit dans son appartement. Une démarche de relogement a été entamée cet après-midi.