Chemin Niaouli à Saint-François à Saint-Denis, une partie du chemin qui mène aux habitations de 4 familles s’est effondrée pendant le passage de Belal, 500 mètres à faire à pied. La cour de cassation a acté que le chemin était bien communal, la ville de Saint-Denis a apporté des précisions dans un communiqué.
Le communiqué de la ville de Saint-Denis :
Une réaction immédiate de la Ville après le glissement de terrain
Tout d’abord, la ville tient à préciser que la décision de la Cour de cassation concerne un contentieux qui court depuis plusieurs années concernant le chemin d’accès Niaoulis. Celle-ci n’a donc aucun lien ni aucune incidence sur le traitement de la situation relative à l’éboulis intervenu durant le cyclone Belal.
C’est un sujet complexe qui nécessite une expertise technique extrêmement poussée et des solutions très coûteuses compte tenu des caractéristiques géologiques de la zone situé à flanc de falaise, sur des sols instables et avec un fort dénivelé qui ne permettent donc pas, pour la sécurité de tous, une intervention irréfléchie, réalisée dans l’urgence. En outre, des contraintes foncières complexifie d’avantage les possibilités d’action puisque l’ensemble des terrains attenants sont privés.
Le 15 janvier 2024, pendant le cyclone Belal, un glissement de terrain (d’environ 50 m3) survient sur un chemin d’accès située sur le chemin des Niaoulis à Saint-Francois, impactant directement cinq parcelles dont quatre habitations occupées par des familles et un terrain nu. Les abords de la ravine attenante au chemin d’accès ont été lourdement touchés par le cyclone, et ont subi plusieurs glissements de terrain indiquant une grande instabilité des sols sur la zone concernée.
Moins de 48 heures après le passage de Belal, la Ville s’est rendue sur place et a réagi immédiatement en faisant intervenir le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) pour évaluer la situation et prendre les premières mesures d’urgence.
Le BRGM conclut dans son rapport le danger d’emprunter le chemin en voiture mais la possibilité de l’emprunter à pied. La priorité pour la ville est alors la sécurité des riverains et des personnes susceptibles d’emprunter le chemin. Un arrêté est donc pris interdisant l’accès voiture sur cette portion de chemin.
La grande instabilité des sols et la situation du chemin implanté à flanc de falaise rendent les interventions techniques extrêmement compliquées et couteuses. Des études techniques poussées en intégrant l’ensemble du chemin, et non pas seulement la zone concernée par l’éboulement sont donc nécessaires avant toute intervention.
Ces études sont immédiatement lancées par la Ville pour évaluer la faisabilité d’intervenir sur le chemin, mais également pour évaluer la possibilité de mettre en œuvre une voie d’accès alternative. Un géotechnicien se déplace donc sur site le 3 février pour évaluer un tracé alternatif.
La Ville sollicite également dans la désignation d’un expert par le tribunal administratif, afin d’être sûre de pouvoir garantir la sécurité des usagers, des riverains et des personnes qui interviendraient sur un chantier avant toute action.
L’expert est officiellement désigné le 12 février. Une pré-expertise judiciaire est donc effectuée également sur le site. Plusieurs réunions ont alors été organisées avec les riverains pour leur expliquer la complexité technique et l’importance des coûts financiers pour intervenir sur le chemin d’accès, et la nécessité d’explorer des pistes annexes pour leur offrir un accès motorisé sécurisé. L’ensemble des terrains étant privé, cela nécessite d’acquérir un terrain ou d’obtenir l’autorisation des riverains pour effectuer une voie. Ce que personne n’a pour l’instant accepté. Des discussions sont en cours pour la vente d’un terrain à la ville.
Les habitants de l’impasse ayant choisi la voie du contentieux judiciaire, les échanges permanents se sont faits entre la ville soucieuse d’avancer au plus vite, mais dans un cadre sécurisé pour tous, et les riverains par avocats interposés comme il est coutumier de le faire dans ce type de situations.
Plusieurs rencontres ont eu lieu directement avec les riverains courant février, puis des comptes rendus réguliers ont été effectués par voie d’avocat. Les riverains ont introduit une requête auprès du tribunal administratif, réclamant l’exécution immédiate de travaux que la Ville ne peut matériellement réaliser dans les délais demandés.
Le tribunal administratif a rejeté cette requête après avoir examiné les faits. Il a constaté que l’accès piétonnier était toujours possible et que les études techniques et les travaux nécessaires étaient en cours depuis les premiers jours après l’événement, avec un calendrier respectant les contraintes juridiques, techniques et administratives (marchés publics entre autres)
La ville déploie des efforts continus pour trouver des solutions durables et sécurisées.
En juin 2024, la Ville a lancé une consultation pour sélectionner un maître d’œuvre chargé de concevoir le projet de confortement et de réhabilitation du chemin d’accès. Ce marché a été notifié en septembre 2024, et les études de conception ont d’ores et déjà commencé, qui permettront de sélectionner définitivement la meilleure option pour tous.
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