Aux Camélias, à Saint-Denis, un immeuble insalubre et invivable a été laissé à l’abandon en 2022. La SIDR veut détruire cette résidence, mais les locataires refusent de partir. En effet, les loyers proposés sont deux fois plus chers, et certains locataires portent un attachement sentimental aux lieux.
À Saint-Denis, dans le quartier des Camélias, un logement social a été laissé à l’abandon par la SIDR à cause de son insalubrité irrécupérable. Boîtes aux lettres éventrées, présence de rats, d’insectes, ou encore d’ordures servent de descriptions pour les lieux, appartements comme parties communes. Dans certains logements vidés, des lits de fortune ont depuis pris place, installés par des squatteurs.
Dans cet immeuble invivable, 20 locataires, sur les 300 logements, sont toujours installés dans leur appartement. Ils sont décidés à ne pas quitter les lieux tant que les conditions de leur départ ne leur conviennent pas.
La SIDR a décidé de déloger provisoirement les habitants de l’immeuble afin de le détruire, en 2023, et d’en construire un nouveau sur son emplacement, en 2025. Toutefois, la poignée de locataires restante refuse de partir. Et pour cause : le bailleur social propose de les déplacer dans un logement provisoire dont le prix du loyer est deux fois plus élevé que celui dans lequel ils vivent présentement.
Sylvain, lui, est passé outre l’insalubrité des lieux et a fait des rénovations, à ses frais, pour vivre correctement. Aujourd’hui, il dit avoir mal au coeur d’être contraint de quitter l’appartement auquel il s’est attaché. "Ils me mettent la pression pour partir, mais c’est moi qui refuse", dit-il. Lui aussi refuse de payer son loyer provisoire plus cher.
La SIDR assure quant à elle que tous les locataires seront relogés d’ici la fin de l’année, selon leurs demandes.