Hopipark, une filiale de la Sodiparc, est en charge de la gestion du parc de stationnement du CHU de La Réunion. La Cour des comptes a publié ce vendredi un rapport sur la non-reconstitution des capitaux propres. Elle en conclut un déficit structurel et une méconnaissance des dispositions du code de commerce.
Payer sa place de parking pour se rendre à l’hôpital. Depuis 2014 au CHU Nord, c’est une réalité. Pourtant 10 ans après, les patients sont toujours aussi réticents :
"Pour une consultation qui dure entre 45 minutes, il faut payer entre 1.70 et 2 euros c’est beaucoup."
"Pourquoi payer un parking lorsqu’on va dans un hôpital ?"
Conséquence, un gros trou dans la caisse de l’exploitant : Hopipark, filiale de la Sodiparc. Pour eux, la poule aux œufs d’or s’est révélée être un panier percé. La Cour des comptes ne croit pas à un retour à bonne fortune : "Le déficit de la SAS Hopipark est aujourd’hui structurel, en raison d’une fréquentation trop faible".
Après avoir essuyé l’ardoise plusieurs fois, la SODIPARC ne veut plus remettre de l’argent au pot. Elle espère éviter la faillite de sa filiale en supprimant les autres alternatives de parking dans le secteur : "On va travailler sur la tarification du parking et son attractivité. Sur les charges d’exploitation du parking comme l’entretien par exemple", souligne la SODIPARC.
Mais si rien n’y fait et que la faillite de la société est prononcée. La Cour des comptes prévient, c’est le CHU qui devra payer les pots cassés. La direction de l’hôpital n’a pas souhaité s’exprimer sur la question.