La délinquance, notamment des mineurs, est en forte hausse dans la commune de Saint-Benoît. Pour tenter d’enrayer le problème, la Municipalité installera d’ici la fin de l’année 10 caméras de surveillance. D’ici la fin du mandat de l’actuel maire, 35 devraient être installées.
Rappelons que mercredi dernier, un Conseil de sécurité et de prévention de la délinquance avait été organisé à Saint-Benoît. Un conseil qui s’est réuni après de récents événements qui ont eu lieu dans la ville. Il y a quelques semaines, des échauffourées ont eu lieu dans le quartier de Bras-Fusil.
Pour Patrice Selly, maire de Saint-Benoît, la sécurisation de sa ville passe notamment par la vidéosurveillance. Dix seront installées au centre-ville de Saint-Benoît d’ici la fin de l’année. De plus, 25 autres le seront sur l’ensemble de la commune d’ici la fin de son mandat, dont 10 dans le quartier réputé difficile de Bras Fusil.
Lors de la rencontre de mercredi, les trois plus importants bailleurs de Saint-Benoît, la SHLMR, la Sémac et la SIDR, se sont également engagés à sécuriser les groupes d’habitation au cours des prochains mois avec l’installation de portails, de digicodes et de caméras de surveillance dans les groupes d’habitation.
La Municipalité de Saint-Benoît a adopté plusieurs outils de prévention, de sécurisation et de sanctions pour sécuriser le territoire de la ville. "L’un ne peut pas aller sans l’autre", croit le maire de Saint-Benoît.
D’ailleurs, une quarantaine de médiateurs ont par exemple été embauchés depuis le début de l’année dans le milieu associatif sur l’ensemble du territoire de Saint-Benoît, assure Patrice Selly. Des médiateurs qui vont à la rencontre des habitants, des jeunes. "Leur but est d’apaiser les tensions qu’il peut y avoir dans les quartiers. Accompagner les habitants dans leurs démarches et les diriger vers les bons services."
Le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly, constate une hausse de la délinquance chez les mineurs dans sa commune. L’une des initiatives prises par la Municipalité est le Conseil pour les droits et les devoirs des familles. "C’est un outil facultatif dans les communes de moins de 50 000 habitants. Mais on va quand même l’installer. Il s’agit d’un outil d’accompagnement des parents, présidé par le maire avec notamment, des représentants du Département, de la CAF. Le but est de tout d’abord accompagner les parents des mineurs."
Le maire trouve que trop de mineurs se retrouvent dans les rues, notamment le soir dans les rues de la commune. "Quand on voit de jeunes mineurs sur la voie publique à 1h, 2h du matin, des heures où on est censé dormir, je pense que là, il y a un problème de la responsabilisation des parents. Et c’est parce qu’on a constaté que ce problème était de plus en plus récurrent qu’on a mis en place ce type d’outils", lance-t-il.
Pour les parents récalcitrants et réfractaires à prendre en charge de façon adéquate leurs enfants, le maire peut saisir le Département, voire le juge des enfants pour des mesures qui peuvent être financières, qui peuvent aller jusqu’à la suspension des allocations.
Saint-Pierre : 8 caméras de surveillance opérationnelles